3 février 1958

(Lettre de Satprem à Mère)

Pondichéry, 3 février 1958

Douce Mère,

Ce que tu m’as dit aujourd’hui à midi m’a ébranlé. J’avais décidé de n’en faire qu’à ma tête et maintenant je prie pour être vrai.

Je voudrais te dire «je reste» sans plus, quelque chose en moi voudrait cela, mais je crains de prendre une décision si je ne suis pas capable de la tenir. Il faut une autre force que la mienne. En somme, il faudrait que tu veuilles vouloir pour moi, que tu prononces un mot qui m’aide à comprendre vraiment que je dois rester ici. Fais-moi la grâce de m’aider et de m’éclairer. Je voudrais décider sans préférence, en obéissance à la seule Vérité et selon mes possibilités réelles.

J’ai reçu une longue lettre du Swami[1] qui dit en substance que je devrais être capable de réaliser ce que j’ai à réaliser ici-même près de toi, mais il ne refuse pas de me prendre avec lui si je persiste dans mon intention.

Mère, sincèrement, je remets tout cela entre tes mains.

Je suis ton enfant.

Signé: Satprem

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[1]. Celui que Satprem allait rejoindre quelques semaines plus tard, le 27 février, à Ceylan, et qui devait lui donner l’initiation de Sannyasin. Malheureusement, presque toute la correspondance de cette époque a disparu.

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