11 mars 1961

Bonjour!

Il faut se battre pour partir de là-bas, tu sais! J’ai commencé à les gronder tous, à leur dire qu’ils me faisaient perdre tout mon temps. Alors j’ai pu venir. Autrement c’est impossible.

(Le disciple s’apprête à mettre un coussin sous les pieds de Mère)

C’est presque du luxe maintenant!

Quand était-ce?... Ce n’était pas la nuit dernière, mais la nuit d’avant, j’étais avec toi et puis j’ai entendu, pendant que j’étais avec toi, la pendule sonner. Je n’ai pas compté, je me suis dit: «C’est 4 heures» Je saute de mon lit... et une heure après je m’aperçois qu’il est 4 h! Je me suis levée à 3 h du matin. À 3 h du matin, nous étions ensemble pendant assez longtemps. J’étais allée... Où? je ne sais pas. Je vivais quelque part (c’était certainement quelque part dans le Mental) et nous étions ensemble, nous avions travaillé ensemble, fait toutes sortes de choses, vécu longtemps ensemble, enfin pendant... je ne sais pas combien de temps parce que le temps n’est pas le même.

Et alors je devais revenir ici, c’est-à-dire chez moi dans l’Inde (pas chez moi ailleurs: chez moi dans l’Inde, c’est-à-dire chez Sri Aurobindo, je devais revenir chez Sri Aurobindo). Il y avait Pavitra aussi qui était là mais cela ne se passait pas avec lui: Pavitra était occupé là, et quand il a su que je m’en allais, il venait et il essayait d’intervenir (pour empêcher Mère de quitter cet endroit), et alors toi, tu m’aidais au contraire, et je me disais: «Est-ce que j’emporte quelque chose ou je n’emporte rien? – Je n’ai besoin de rien, je vais aller toute seule.» Ça, cela t’ennuyait un petit peu pour le voyage, tu disais: «Il y a beaucoup de complications pour aller...» Je disais (riant): «Ça ne fait rien.» ... Mais si tu savais comme c’était vivant, concret! Et les impressions étaient si... Cette impression de faire un long voyage – c’était un long voyage, comme si je traversais la mer, tu comprends (mais ce n’était pas physique), un long voyage. Et alors je me souviens que je passais (j’étais avec toi, tu étais là), je me disais: «Enfin lui! Enfin j’ai trouvé un être raisonnable qui n’essaye pas de m’empêcher de faire ce que je dois faire!» J’avais... (riant avec malice) une très haute opinion de toi, c’est pour cela que je te le dis!

Et en me réveillant – je me suis réveillée brusquement avec les coups de la pendule (que je n’ai pas comptés) – en me réveillant, mon impression était: «Eh bien, vraiment, il est gentil! Ça, c’est un bon camarade, il est bien gentil.» Voilà.

Mais je me suis levée une heure trop tôt[1]!

Oh! (Mère aperçoit les fleurs restées dans ses mains) Ça, c’est la «beauté supramentale» (hibiscus saumon), ça, c’est la «victoire supramentale» et ça (zinnia), c’est l’«endurance» pour y aller! Et la «promesse» (capucine). Et puis le lys d’ici (Mère regarde longtemps), hein... et dedans j’ai mis l’«attachement pour le Divin» (orchidée violette). Je te l’ai apporté parce que c’est joli. Voilà.

Qu’est-ce qu’on fait? (Mère regarde les «Aphorismes» de Sri Aurobindo)... J’ai déjà commencé à répondre!

Tu as déjà commencé!

Oui, oh! tu sais, je lis, et puis ça vient comme ça, brrt! comme si on ouvrait un robinet! (Mère lit:)

56 – Quand tu as triomphé dans un débat, ô discuteur acharné, tu es bien à plaindre, car tu as perdu une occasion d’élargir ta connaissance.

Comme c’est bien! Il y aurait beaucoup de choses à dire...

A quoi servent les discussions? – Généralement ceux qui aiment discuter sont ceux qui ont besoin, pour clarifier leurs idées, du stimulant de la contradiction.

C’est une chose que je vis presque constamment: j’ai autour de moi des gens comme cela!

C’est évidemment le signe d’un stade intellectuel élémentaire.

Mais si on peut «assister» à une discussion en spectateur impartial (je veux dire, même si c’est avec soi-même que l’autre discute), on peut toujours en tirer profit pour considérer une question ou un problème à plusieurs points de vue, et en cherchant à concilier les opinions opposées, on peut élargir ses idées et s’élever à une synthèse plus comprehensive[2].

Mais quelle est la meilleure manière de faire comprendre aux autres ce que l’on sent être vrai?

C’est de le vivre – il n’y en a pas d’autres.

* * *

Lis-moi un autre Aphorisme.

58 – L’animal, avant qu’il soit corrompu, n’a pas encore mangé du fruit de la connaissance du bien et du mal. Le dieu n’y a pas touché, il a préféré l’arbre de la vie éternelle. L’homme se tient entre le ciel supérieur et la nature inférieure.

Tu as une question?

Est-ce vrai qu’il y ait eu un paradis terrestre? Pourquoi l’homme en a-t-il été chassé?

Au point de vue historique (je ne parle pas du point de vue psychologique mais historique), si je me place sur le terrain de mes souvenirs (seulement je ne peux pas le prouver, on ne peut rien prouver, et je ne pense pas qu’il y ait aucune preuve vraiment historique, c’est-à-dire conservée – ou en tout cas, on ne l’a pas encore trouvée), mais d’après mes souvenirs... (Mère ferme les yeux comme si Elle partait à la recherche de ses souvenirs; Elle parlera tout le temps les yeux clos). Il y a certainement eu un moment de l’histoire terrestre où il y avait une sorte de «paradis terrestre», en ce sens que c’était une vie parfaitement harmonieuse et parfaitement naturelle; c’est-à-dire que la manifestation du Mental était en accord – était ENCORE en accord complet – avec la marche ascendante de la Nature et dans une harmonie totale, sans perversion et sans déformation. C’était le premier stade de la manifestation mentale dans les formes matérielles.

Combien de temps cela a duré? – C’est difficile à dire. Mais c’était une vie, pour l’homme, qui ressemblait à une sorte d’épanouissement de la vie animale. Mon souvenir est celui d’une vie où le corps était parfaitement adapté à son entourage naturel et le climat aux besoins du corps, le corps aux besoins du climat. La vie était tout à fait spontanée et naturelle comme le serait une vie animale plus lumineuse et plus consciente; mais elle n’avait absolument rien des complications et des déformations que le Mental, dans son développement, a apporté plus tard.

Le souvenir de cette vie-là, je l’ai – je l’ai eu, je l’ai revécu quand j’ai pris conscience de la vie de la terre tout entière. Mais je ne peux pas dire combien de temps cela a duré ni sur quel espace c’était répandu – je ne le sais pas. Je me souviens seulement de la condition, de l’état, de ce qu’était la Nature matérielle et de ce qu’étaient la forme humaine et la conscience humaine à ce moment-là, et cette espèce d’harmonie avec tous les autres éléments de la terre: l’harmonie avec la vie animale[3] et une si grande harmonie avec la vie végétale – il y avait une sorte de connaissance spontanée de l’emploi des choses de la Nature, des qualités des plantes, des fruits et de tout ce que la Nature végétale pouvait donner. Et pas d’agressivité, pas de peur, pas de contradictions ni de frictions, et aucune perversion – le mental était pur, simple, lumineux, pas compliqué.

Et c’est certainement avec les progrès de l’évolution, la marche de l’évolution, quand le Mental a commencé à se développer pour lui-même, en lui-même, que toutes les complications, toutes les déformations ont commencé. Si bien que cette histoire qui paraît tellement enfantine, cette histoire de la Genèse, contient une vérité. Dans les vieilles traditions comme celle de la Genèse, c’était comme les Védas: chaque lettre[4] était le symbole d’une connaissance; c’était le résumé imagé de la connaissance traditionnelle, comme le Véda est le résumé imagé de la connaissance de ce temps-là. Mais en dehors de cela, même le symbole avait une réalité en ce sens que, vraiment, il y a eu une période de vie sur la terre (la première manifestation en formes humaines de la Matière mentalisée) qui était encore en complète harmonie avec tout ce qui précédait. Et c’est seulement plus tard...

Et le symbole de l’arbre de la connaissance, c’est cette espèce de connaissance... qui n’est plus divine, n’est-ce pas; cette connaissance matérielle provenant du sens de la division, qui a commencé à tout gâter. Combien de temps cette période a-t-elle duré? (Parce que mon souvenir aussi est comme d’une vie presque immortelle, il semble que c’est une sorte d’accident de l’évolution qui a fait qu’est intervenue la nécessité de la désintégration des formes pour le progrès.) Alors je ne peux pas dire combien de temps cela a duré. Et où? – D’après certaines impressions (mais ce sont seulement des impressions), il semblerait que ce soit dans le voisinage de... je ne sais pas exactement si c’est de ce côté-ci de Ceylan et de l’Inde ou de ce côté-là (Mère désigne l’Océan Indien, soil à l’Ouest de Ceylan et de l’Inde, soit à l’Est, entre Ceylan et Java), mais c’était certainement un endroit qui n’existe plus, qui a été probablement englouti par la mer. La vision de cet endroit et la conscience de cette vie et de ses formes, je l’ai très claire; mais des précisions purement matérielles, je ne peux pas en donner. Est-ce que cela a été pendant des siècles, est-ce que cela a été... Je ne sais pas. À dire vrai, quand j’ai revécu ces moments-là, je n’ai pas eu la curiosité de voir ces détails (on est dans un autre état d’esprit, il n’y a pas de curiosité pour ces précisions matérielles: tout se change en des données psychologiques). Et c’était... c’était quelque chose de tellement... simple, lumineux, harmonieux, hors de toutes les préoccupations que nous avons – justement hors de toutes ces préoccupations de temps, de lieu. C’était une vie spontanée, extrêmement belle, et si proche de la Nature! Comme un épanouissement naturel de la vie animale. Et il n’y avait pas d’oppositions ni de contradictions ni rien du tout – tout se passait le mieux du monde.

(silence)

J’ai eu d’une façon répétée, en des circonstances différentes, plusieurs fois, un souvenir analogue (ce n’était pas exactement la même scène et les mêmes images, non, parce que ce n’était pas quelque chose que je voyais: c’était une vie que j’avais). Pendant un certain temps, que ce soit de nuit ou de jour, dans une certaine transe, je retrouvais une vie que j’ai vécue et j’avais la pleine conscience que c’était l’épanouissement de la forme humaine sur la terre – les premières formes humaines qui ont été capables d’incarner l’être divin qui est au-dessus; c’était cela: la première fois que j’avais pu me manifester dans une forme terrestre, dans une forme particulière, dans une forme individuelle (pas une vie générale mais une forme individuelle), c’est-à-dire la première fois que s’est faite la jonction entre l’Être d’en haut et l’être d’en bas à l’aide de la mentalisation de cette substance matérielle. Ça, je l’ai vécu plusieurs fois, mais toujours dans un cadre analogue et avec un sentiment tout à fait analogue, d’une sim-pli-ci-té si joyeuse, sans complexité, sans problème, sans toutes ces questions, il n’y avait rien, absolument rien de tout cela! C’était l’épanouissement d’une joie de vivre, pas autre chose que cela... dans un amour général, une harmonie générale – les fleurs, les minéraux, les animaux, tout cela s’entendait parfaitement bien.

Ce n’est que longtemps après (mais c’est une impression personnelle), longtemps après que... les choses se sont gâtées. Probablement parce que certaines cristallisations mentales ont été nécessaires, inévitables, pour l’évolution générale, pour que le mental puisse se préparer à passer à autre chose. C’est là que... pouah! il semble que c’est comme une chute dans un trou – dans une laideur, une obscurité. Après cela, tout devient si sombre, si laid, si difficile, si pénible. C’est vraiment... ça donne vraiment l’impression d’une chute.

(silence)

Théon, lui, disait que ce n’était pas... (comment dire?) inévitable. N’est-ce pas, dans la liberté totale de la manifestation, c’est cette séparation volontaire de l’Origine qui est la cause de tout le désordre. Mais comment expliquer? – Les mots sont si pauvres que l’on ne peut pas dire ces choses. Nous pouvons dire que c’était «inévitable» puisque c’est arrivé! mais si on sort de la création, on peut concevoir (ou on aurait pu concevoir) une création où ce désordre ne se serait pas produit. Suivant Sri Aurobindo, c’était à peu près la même chose: une sorte d’«accident», si l’on veut, mais un «accident» qui a permis à la manifestation une perfection beaucoup plus grande et beaucoup plus totale que si ça n’avait pas eu lieu – mais cela, c’est encore dans le domaine des spéculations, et des spéculations pour le moins inutiles. En tout cas, l’expérience, le sentiment, c’est cela: une... (Mère fait le geste d’une chute brutale) oh! tout d’un coup.

Pour la terre probablement, cela s’est produit comme cela, tout d’un coup: une sorte d’ascension puis la chute. Mais la terre, c’est une toute petite concentration. Universellement, c’est autre chose.

(silence)

Le souvenir de ce temps-là est conservé quelque part dans la mémoire terrestre, dans cette région où sont inscrits tous les souvenirs de la terre, et ceux qui sont capables d’entrer en communication avec ce souvenir peuvent dire que le paradis terrestre existe encore quelque part[5]. Mais ça n’existe pas matériellement... Je n’en sais rien, je ne vois pas.

(silence)

Évidemment, il y a toujours une façon symbolique d’expliquer les choses. Cette explication suivant laquelle l’homme a été «chassé» du paradis, Théon, lui, l’expliquait ainsi: du moment où l’Être – l’Être hostile – a pris la positon du Seigneur Suprême par rapport à la réalisation terrestre, il ne lui a pas plu que l’homme fasse le progrès mental qui lui donnerait la connaissance permettant de ne plus lui obéir!... Ça, c’est l’explication occulte de Théon.

Selon Théon, ce serpent, ce n’était pas du tout l’esprit du mal: c’était la Force évolutive. Et cela, Sri Aurobindo était pleinement d’accord, il me disait la même chose: c’est la puissance évolutive, mentale, qui a mené l’homme vers la connaissance, une connaissance qui était une connaissance de division. Et c’est un fait que l’homme est devenu conscient de lui-même avec le sens du Bien et du Mal. Alors, naturellement, cela a tout gâté et il n’a pas pu rester: il a été chassé par sa conscience elle-même; il ne pouvait plus rester.

Mais ils ont été chassés par Jéhovah ou par leur propre conscience[6]?

Ce sont seulement deux façons différentes de voir la même chose!

Selon moi, toutes ces vieilles Écritures et ces vieilles traditions ont un contenu gradué (geste montrant différents niveaux de compréhension), et suivant les époques, suivant les gens, suivant les nécessités, on a tiré de là et utilisé un symbole ou un autre. Mais il y a un moment, quand on dépasse toutes ces choses et qu’on les voit de ce que Sri Aurobindo appelle «l’autre hémisphère», où l’on se rend compte que ce sont seulement des manières de dire pour mettre en contact – une sorte de pont, de lien, entre la façon inférieure de voir et la façon supérieure de savoir.

Et les gens qui discutent en disant: «Ah! non, ça, c’est comme ça; ça c’est comme ça», il y a un moment où cela paraît tellement drôle, tellement drôle! Et rien que cela, cette réponse spontanée de tant de gens: «Oh! ça, c’est impossible», rien que ce mot-là est tellement comique! Parce que le moindre, je peux même dire le plus élémentaire développement intellectuel vous fait savoir que vous ne pourriez même pas le penser si ce n’était pas possible!

(silence)

Voilà, mon petit, on a bavardé un petit peu! Ça va?... Oui?

Oh! tu sais, si on pouvait retrouver ça, mais comment[7]?

Au fond, ils ont abîmé la terre. Ils l’ont abîmée – ils ont abîmé l’atmosphère, ils ont tout abîmé! Et alors il faut, pour que ça redevienne quelque chose comme cela (comme le paradis terrestre), ooh! il faut en faire du chemin! surtout du chemin psychologique. Mais même, même la structure de la Matière (Mère palpe l’air autour d’elle), avec leurs bombes et leurs expériences et leurs... oh! ils ont fait un gâchis de tout cela!... Ils ont vraiment fait un gâchis de la Matière.

Probablement – non: pas probablement, il est tout à fait certain que c’était nécessaire pour la triturer, la baratter, la préparer pour qu’elle soit capable de recevoir ÇA, la nouvelle chose qui n’est pas encore manifestée.

Elle était très simple et très harmonieuse et très lumineuse – mais pas assez complexe. Et c’est cette complexité qui a tout gâté, mais... qui amènera une réalisation infiniment plus consciente – infiniment. Et alors, quand la terre deviendra aussi harmonieuse, aussi simple, aussi lumineuse, aussi pure – simple, pure, purement divine – , avec cette complexité, alors on pourra faire quelque chose.

(Mère se lève pour partir)

Ça ne fait rien. Ça ne fait rien au fond. Hier, pendant que je marchais... Je marchais dans une sorte d’univers qui était exclusivement le Divin – ça se touchait, ça se sentait: c’était dedans, dehors, partout. Pendant trois quarts d’heure, rien que ça, partout. Eh bien, je t’assure qu’à ce moment-là il n’y avait plus de problèmes, c’est sûr! Et cette simplicité! Rien à penser, rien à vouloir, rien à décider – être! être! être!... (Mère a l’air de danser). Être dans une complexité infinie d’une unité parfaite: tout était là, mais rien n’était séparé; tout était en mouvement, et rien ne se déplace. C’était vraiment une expérience.

Quand on sera comme cela, ce sera très facile.

Au revoir, petit. Tu sais, je m’amuse, je m’amuse tous les jours[8]!

(Mère aperçoit une fleur de canna d’un pourpre éclatant dans un vase:)

Tiens, justement il y avait beaucoup de fleurs comme cela dans ce paysage du paradis terrestre, rouges, si belles!

@

[1]. Cette expérience énigmatique était en fait très importante, comme Mère l’expliquera un peu plus tard (le 17 mars): Mère quittait l’assujettissement au fonctionnement mental, symbolisé par cet endroit où se trouvait Pavitra.

[2]. L’enregistrement des quelques lignes suivantes n’existe plus.

[3]. La fin de cette phrase a été rajoutée par Mère plus tard.

[4]. Il s’agit des lettres hébraïques.

[5]. C’est l’origine de toutes ces légendes, comme celle de Shangri-la. Mais le plus souvent, les «voyants» confondent deux plans de réalité et attribuent à leur vision subtile une réalité physique qu’elle n’a pas ou plus: ils sont seulement entrés en contact avec la mémoire d’un lieu. Car les lieux ont une mémoire, comme les êtres.

[6]. Notre question n’a pas été enregistrée.

[7]. Mère avait dit tout d’abord: «Mais c’est impossible.» Puis Elle nous a fait rayer ce mot en riant.

[8]. Il existe un enregistrement de cette conversation.

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