20 octobre 1962
Je voudrais bien savoir... À propos de ces gens qu'on brûle ou enterre, tu disais: «Il y a une semaine, je t'aurais dit sans hésitation: il faut se faire enterrer... Maintenant, à cause de «ça», je ne peux plus dire. » À quelle expérience fais-tu allusion ?
À cause de ce que je commence à savoir.
Ce que tu es en train d'apprendre te ferait dire que ce n'est pas nécessairement d'être enterré qui est le mieux ?
Oui. Ça dépend des cas, ça dépend des pays, ça dépend de toutes sortes de choses. En Europe, il y a des gens qui demandent à se faire brûler parce qu'ils ont peur d'être enterrés vivants. Ici, ceux dont on est convaincu qu'ils sont conscients, on les enterre au lieu de les brûler.
Au fond, c'est tout à fait un cas individuel.
Mais c'est seulement un petit commencement de connaissance. Ça viendra plus tard.
(Mère entre dans une longue méditation, puis en sort soudain:)
Ça va.
Sri Aurobindo a apporté... (comment dire ?) c'est quelque chose comme ça (le petit meuble près de Mère, avec des rayons sur lesquels Elle empile les lettres et papiers), mais avec toutes sortes de petites... comme des petites étagères, et sur chacune il y avait un certain nombre de papiers avec des notes, comme si c'étaient tout des renseignements. C'était haut comme cela. Et puis il l'a mis à côté de toi. Juste maintenant, il l'a mis. à côté de toi en disant que c'était pour toi.
Toutes sortes de choses... Il y avait sur chacune comme un certain nombre de notes sur un sujet. Il y en avait trois rangées à chaque hauteur: une comme ça, une comme ça, une comme ça (je n'ai pas vu le bas parce que c'était derrière toi, mais le haut). Et les feuilles se soulevaient pour me montrer qu'il y en avait plusieurs.
Ça entrera dans la tête ! (Mère rit)
Et j'ai vu sa main, son bras, j'ai bien reconnu – puis il l'a mis là, comme ça: c'est pour toi. Alors ça va s'en aller avec toi ! (Mère rit beaucoup)
Bien.

 

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