11 mai 1963
(Le début de cette conversation a été noté de mémoire.)
... Si seulement je pouvais avoir le «Mot» comme disaient les rishis, le vrai mantra, je me fixerais là-dessus, je ferais des heures de japa s'il le faut, et j'irais jusqu'au bout. C'est comme si on me disait : « Tu vois, ce champ, il y ai millions de m3 de terre à remuer, et au bout, c'est la liberté. » Eh bien, je m'y mettrais, ça ne fait rien, parce que je saurais qu'il y a un bout. Mais il faut une pioche pour ça.
Le vrai mantra, personne ne peut vous le donner. Ce n'est pas quelque chose qu'on donne: c'est quelque chose qui jaillit du dedans. Il faut que ça sorte du dedans, tout d'un coup, spontanément, comme un besoin profond, intense de ton être, alors ça contient le pouvoir; parce que ce n'est plus quelque chose qui vient du dehors, c'est ton cri à toi.
Et j'ai vu pour moi, mon mantra a le pouvoir d'immortalité; n'importe quoi peut arriver, si on le prononce, c'est le Suprême qui domine, ce n'est plus la loi inférieure. Et les mots n'ont pas d'importance, ils peuvent ne vouloir rien dire – pour quelqu'un d'autre, mon mantra n'a pas de sens, mais pour moi il est plein, il est bourré de sens. Et il est effectif, parce que c'est mon cri, c'est l'aspiration intense de tout l'être.
Le mantra que vous donne un gourou, c'est seulement le pouvoir de réaliser l'expérience qui a été obtenue par celui qui a découvert le mantra. Le pouvoir est là automatiquement, parce que le son contient l'expérience. J'ai vu ça une fois à Paris, à une époque où je ne connaissais rien de l'Inde, absolument rien, que les balivernes habituelles. Je ne savais même pas ce qu'était un mantra. J'étais allée à une conférence d'un individu quelconque qui avait soi-disant fait un an de «yoga» dans les Himalayas et qui racontait son expérience (du reste pas bien intéressante). Et tout d'un coup, au cours de sa conférence, il a prononcé le son ÔM. Alors j'ai vu toute la pièce où nous étions qui s'est emplie de lumière soudain, une lumière dorée, vibrante... J'ai probablement été la seule à remarquer. Je me suis dit «Tiens!» Puis je n'y ai plus fait attention, j'ai oublié cette histoire. Mais il se trouve que deux, trois fois, l'expérience s'est reproduite, dans deux ou trois pays différents, avec des personnes

 

différentes, et chaque fois qu'il y avait ce son ÔM, je voyais tout d'un coup la même lumière qui emplissait l'endroit. Alors j'ai compris. Ce son-là contient la vibration de milliers et de milliers d'années d'aspiration spirituelle – toute l'aspiration des hommes vers le Suprême est là-dedans. Et le pouvoir est là automatiquement, parce que l'expérience est là.
C'est la même chose pour mon mantra. Quand j'ai voulu traduire la fin de mon mantra, «Gloire à Toi Seigneur», en sanscrit, j'ai demandé l'aide de Nolini, qui m'a apporté sa traduction sanscrite, et quand il l'a lue, j'ai vu tout de suite qu'il y avait le pouvoir – non pas parce que Nolini y avait mis son pouvoir (!) Dieu sait qu'il n'avait pas l'intention de me «donner un mantra»! mais le pouvoir était là parce que mon expérience était là. Nous avons fait quelques ajustements et modifications, et maintenant c'est le japa que je fais – je le fais tout le temps, quand je dors, quand je marche, quand je mange, quand je travaille, tout le temps1. Et c'est comme cela que le mantra a de la vie, quand il jaillit tout le temps, spontanément, comme le cri de votre être – il n'y a pas d'effort à faire, pas de concentration: c'est le cri naturel. Alors ça a tout le pouvoir, c'est vivant. Il faut que ça jaillisse du dedans...
Ce n'est pas un gourou qui peut vous donner ça.
Que ça jaillisse... Eh bien, nous en sommes loin! Il faudra que j'aie une quantité de papier pour faire ces «diagrammes» (tantriques, donnés par X). 72 tous les jours.
Tu veux du papier?
Oui, une quantité!
Mais c'est grand comme quoi?
1. Plus tard, Mère a précisé : « Gloire à Toi Seigneur », ce n'est pas le mantra, c'est quelque chose que j'ai ajouté – mon mantra à moi, c'est tout à fait autre chose, ce n'est pas ça. Quand je dis que mon mantra a le pouvoir d'immortalité, c'est l'autre, celui dont je ne parle pas ! Je n'ai jamais donné les mots... N'est-ce pas, à la fin de ma marche, il y a une sorte d'enthousiasme qui arrive, et dans cet enthousiasme, ce «Gloire à Toi» m'est venu, mais ça fait partie de la prière que j'avais écrite dans Prières et Méditations : «Gloire à Toi Seigneur, triomphateur suprême», etc. (il y a toute une prière). Et c'est revenu subitement, et parce que c'est revenu d'une façon spontanée, je l'ai gardé. D'ailleurs Sri Aurobindo avait lu cette prière dans Prières et Méditations, et il m'avait dit qu'elle était très forte. Alors j'ai ajouté cette phrase comme une queue à mon japa. Mais « Gloire à Toi, Seigneur », ce n'est pas mon mantra spontané – c'est venu spontanément, mais c'était écrit il y a très longtemps. Ce sont deux choses différentes. »

 

Comme cela, à peu près (10 cm environ). Et il faut que j'aie un papier très lisse. Tu comprends, il faut écrire ça avec du «chandanam » (pâte de santal) et un bout de bois! Alors si je mets trois minutes ou quatre minutes à faire un diagramme... en 72 ça fait... j'en aurai pour quatre heures à faire cela! Alors il faut un papier un peu lisse et une quantité : 72 tous les jours.
72 papiers... Qu'est-ce qu'on va pouvoir trouver?
Il faut que j'aille à l'Imprimerie.
Ils n'ont plus de papier, mon petit, avec cet état de guerre. Moi, j'ai du papier.
Mais tu en as besoin.
Pas tout. Une rame de papier... Tiens, regarde là-dessous si par hasard il y a une boîte ou quelque chose. Nous allons voir.
(le disciple tire une boîte)
C'est tout jauni... Ça ne fait rien?
Ça boirait l'eau ! Parce que tu comprends, j'écris ça avec de l'eau et du chandanam, en me servant d'un morceau de bois de «l'Amour Divin »! (grenadier)
Sans coton, sans rien?
Non, sans rien. Un morceau de bois que je taille comme une plume.
Et ce sont des petits dessins?
Ça représente un rectangle, avec trois compartiments, avec des chiffres et des lettres une lettre sanscrite. C'est un labeur, tu sais !
72 par jour.... Mon petit! (Mère rit) Il faut que je trouve quelque chose...
Quand je sors de là, j'ai l'impression d'être hébété.

 

Mais c'est ça qu'ils veulent!
Je t'assure, je le sais, ils veulent vous abrutir. Alors naturellement, quand vous êtes bien abruti, quand ils mettent une bonne charge de force, ça vous paraît un miracle!
Tu comprends, il faut que je reste deux heures là, accroupi, à faire tous ces gribouillages sacrés.
Mais dis-moi, tu n'aurais pas le droit de faire ça assis sur une chaise, devant une table?
Je ne sais pas.
Pourquoi pas? Il n'y pense pas, parce que lui (X), a l'habitude d'être assis par terre et d'écrire par terre. C'est comme si, moi, j'avais pensé que je ne pouvais pas faire ma méditation à moins d'être assise les jambes croisées et de me tenir toute droite!... Heureusement, j'ai vécu avec Sri Aurobindo, qui n'était jamais assis les jambes croisées. Il m'a dit tout de suite que tout ça, c'est une question d'habitudes – d'habitudes subconscientes. Ça n'a aucune espèce d'importance. Et il expliquait si bien: si c'est nécessaire, la posture vous vient. Et c'est tout à fait vrai que, par exemple, à un moment donné quand c'est nécessaire, tout d'un coup tout le corps se redresse – ça vient spontanément. Il disait: ce qui est important, ce n'est pas le cadre extérieur, c'est l'expérience intérieure, et s'il y a une nécessité physique, si votre expérience intérieure est tout à fait sincère, cette nécessité physique D'ELLE-MÊME se produira1. Ça, c'est une chose dont je suis sûre, absolument. Et il me donnait son exemple (et j'avais le mien) de choses qui sont considérées comme dangereuses ou mauvaises, que nous avons faites chacun de notre côté, spontanément, et qui nous ont beaucoup aidés! Par conséquent, toutes ces histoires de postures, etc., ce sont les petits cadres mécaniques de la mentalité.
Ça m'est venu pendant que je marchais (pour le japa). J'ai eu une espèce de vision de toi, de travers, accroupi, en train d'écrire. J'ai dit: «Mais c'est effroyable! il va s'abîmer la santé!»
Ce qu'il faut, c'est que l'attitude intérieure soit là.
Mais justement, l'attitude intérieure... j'ai l'impression que ce
1. C'est le cas d'Anandamayi-ma, par exemple, que l'on disait hystérique parce qu'elle faisait des gestes étranges pendant ses méditations, puis il se révéla que c'étaient des moudra et asana rituels qu'elle faisait sans le savoir.

 

nouveau travail est quelque chose de vide et de mécanique.
Tu ne sens pas chaque mot que tu écris?
Ce sont des chiffres. Des chiffres et une seule lettre sanscrite. Eh bien, les chiffres, on ne peut pas dire que ça ait beaucoup d'âme ?
Veux-tu me le dire, que je voie?
Je vais te l'écrire.
(Le disciple dessine le diagramme tantrique qu'il a reçu l'ordre de faire 72 fois par jour, pendant trois fois 72 jours. C'est un carré de 9 carreaux contenant des chiffres et une lettre sanscrite. La première chose que fait Mère est de calculer la somme des divers chiffres :)
Tu as fait l'addition? Non? Ça fait 72 dans tous les sens... Neuf, c'est le chiffre de l'enfantement.
On doit le faire 72 fois pendant 72 jours, et trois fois.
Et 72, c'est 7 + 2, qui font 9.
Et ça, (la lettre sanscrite), c'est H RI M.
C'est l'un des trois sons essentiels. Je ne me souviens plus, mais chacun représente un des aspects de la Mère.
Sujata m'a dit que c'est Mahâlakshmi.
J'hésitais entre Mahâlakshmi et Mahâsaraswati.
(Mère reste concentrée)
C'est évidemment pris comme le symbole de la gestation de la nouvelle naissance, la seconde naissance, la naissance divine. Ça, c'est sûr.
Il a dit 72 jours?
Trois fois 72 jours... Ça fait un peu plus de huit mois.

 

C'est ça.
C'est... (riant, je viens de le lui demander!) c'est le travail de gestation pour la naissance de la conscience divine.
Et 7 (7 et 2), c'est intéressant. 7, c'est la réalisation; 2, c'est duel: réalisation duelle. Et si tu mets les deux ensemble, c'est le chiffre de la gestation.
N'est-ce pas, Mahâlakshmi, c'est l'aspect d'amour de la Mère divine1; la perfection de l'amour manifesté qui doit avoir lieu avant que cet Amour suprême, qui est au-delà de la Manifestation et de la Non-manifestation, puisse s'exprimer – celui dont il est question dans Savitri quand le Suprême envoie Savitri sur la terre:
For ever love, O beautiful slave of God2!
C'est pour pouvoir préparer la terre à recevoir la manifestation du Suprême, qui est la manifestation de Sa Victoire.
Comme ça, cela devient clair – compréhensible et même compréhensif: ça contient des choses.
(Soudain, Mère montre un bout de papier sur la table à côté d'Elle, se trouve
écrit le chiffre 8)
Tu as remarqué ce chiffre?... Il y a un vers de Savitri (je ne peux pas citer exactement): «Partout où la Nature est, Il (le Suprême) est toujours, car, en vérité, Lui et Elle sont un3.» J'ai dû trouver une illustration pour ce vers4, et j'ai trouvé le 8.
Le dessin commence ici (Mère dessine la première moitié du 8) : c'est le Suprême qui se penche en avant. Puis c'est la Nature dans sa base, la Nature dans le sommeil (la base du 8). Et ici (le sommet du 8) je mets deux petites figures (comme le symbole d'un œil, d'un nez et d'une bouche) pour dire le sommet de la conscience. Alors le Suprême est penché comme ça et la Nature s'élève comme ça (Mère dessine la deuxième moitié du 8). Et tout ça, c'est doré (le sommet du 8) ; puis ça devient prismatique (le milieu du 8) ; puis ça devient bleu foncé ici (la base du 8) dans la partie la plus matérielle de la création, et le bleu s'éclaire de plus en plus (en remontant), et ça redevient doré. Et indéfiniment.
1. L'enregistrement magnétique qui a subsisté commence ici.
2. «À jamais l'amour, ô splendide esclave de Dieu ! » (XI.1.702)
3. As long as Nature lasts, he too is there;
For this is sure that he and she are one. (I.IV.72)
4. Mère aide une disciple peintre à illustrer certains passages de Savitri.

 

Huit, c'est le signe de l'infini pour les mathématiciens (oo).
C'est ça. C'est très intéressant.
(Puis Mère regarde un à un les divers chiffres du diagramme tantrique :)
4, c'est le chiffre de la Manifestation (le carré est le chiffre de la Manifestation). Alors tu as la manifestation de l'Infini: 4 + 8 = 12.
6, c'est le chiffre de la création.
12, la perfection de la création: la création parfaite.
30, c'est... Le 3, c'est Satchidânanda, et le 30 c'est son expression extérieure (parce que 10, c'est quelque chose qui est exprimé). Alors 30 c'est la manifestation de Satchidânanda.
Donc, nous avons 6 d'abord, puis 12 (une perfection de manifestation), 30 la manifestation de Satchidânanda, et 48 la manifestation de l'Infini. Tu vois, ça commence à prendre une vie!
Et après, tu as le 42: c'est la manifestation duelle, c'est-à-dire le Suprême et la Nature.
Et puis 18... Le 10 (si ce n'est pas 12... 12 c'est deux fois six; c'est aussi 10 et 2, mais ça a un autre sens), mais le 10 en lui-même, c'est quelque chose qui est établi (le 11, c'est quelque chose qui commence, tandis que le 10 est quelque chose qui est établi). Alors si tu as 18, c'est que l'Infini s'établit.
Puis 36, c'est-à-dire 3 fois 12: c'est l'union de 30 (Satchidânanda) et de 6, la création.
Le 12, c'est le chiffre de la Mahâshakti. C'est la création essentielle, dans son essence – le Pouvoir créateur. Et la perfection: la perfection dans l'exécution. Le 12 est un chiffre tout à fait important (24, c'est deux fois, et 36, trois fois).
48, c'est quatre fois 12. C'est un chiffre extrêmement important. Extrêmement important.
Et puis, alors, nous avons ici 9: gestation. Gestation dans la Matière – pas tout là-haut: ici, physiquement1.
(Mère se met à dessiner elle-même le diagramme avec les chiffres et le mantra
sanscrit.)
Voyons si je me souviens de mon sanscrit...
1. L'enregistrement du passage suivant n'existe plus. Il reprend peu après avec la musique.

 

Je n'ai plus d'yeux, j'ai perdu tout mon pouvoir d'expression comme cela (Mère prend sa loupe et dessine). Avant, je faisais ces lettres si facilement, et puis je ne vois plus...
Voilà.
Maintenant, ça a une vie, tu comprends. Ça a une vie. Et c'est ça, le dessin correct, je veux dire que c'est un carré (pas un rectangle comme tu l'as fait), un carré avec neuf carreaux. Et c'est l'image de la réalisation (pas réalisation: gestation), la naissance de la conscience de Mahâlakshmi dans la Matière, c'est-à-dire la forme de l'amour divin dans la Matière.
(Mère reste longtemps penchée sur le diagramme. Notons que les chiffres du diagramme doivent se lire et s'écrire dans un certain ordre afin d'avoir leur pouvoir véritable.)
Tiens, il y a une musique!
(Mère se met à chanter la musique ou la vibration qui lui est venue, correspondant à ce diagramme et à la naissance de la conscience de Mahâlakshmi dans la
Matière.)
Encore un point qui n'est pas clair: après 30, on va là ou là? Après 30, c'est 48, et puis 42...
(Mère chante de nouveau)
Voilà, mon petit1. Maintenant je te conseille de prendre une chaise où tu es confortable, une table sur laquelle tu peux écrire confortablement, de mettre ça devant toi, et puis de marcher!
C'est dommage qu'on ne puisse pas noter la musique.
(Mère chante encore)
Voilà.
Mais c'est plein de sens, vibrant de sens2!
Je ne suis pas sûre, mais quand il te l'a donné, s'il avait eu en lui-même le sens conscient, il te l'aurait passé... J'ai l'impression que
1. Ce paragraphe a été omis de l'enregistrement.
2. Les deux paragraphes suivants ont été omis de l'enregistrement.

 

c'est surtout un érudit. C'est peut-être plutôt pour lui une impression qu'une compréhension.
Mais d'où vient le sens des chiffres ?
Le sens profond des chiffres... Il y a des tas de traditions, des tas de choses écrites... que je me suis bien gardée de suivre; mais ce sens profond des chiffres, je l'ai eu à Tlemcen, dans le Surmental. Je ne sais plus les noms que Théon donnait à tous ces mondes, mais c'était dans quelque chose qui correspondait à la région la plus haute, la plus lumineuse de l'Overmind [Surmental] de Sri Aurobindo. C'était au-dessus, juste au-dessus de la région des dieux. Et c'était quelque chose qui était en accord avec la création de l'Overmind – de la terre sous l'influence des dieux. C'était là que les chiffres avaient pris un sens vivant pour moi – pas une chose mentale: un sens vivant. C'était là que Madame Théon m'avait reconnue, parce que j'avais les douze perles en formation sur la tête; elle m'a dit: «Vous êtes ça, parce que vous avez ça. Il n'y a que ça qui ait ça!» (Mère rit) C'était aussi loin que possible de ma pensée, Dieu merci!
Mais ces chiffres sont vivants pour moi. Ils ont une réalité concrète.
Et ça (ce diagramme), c'est pour préparer la «seconde naissance» dont il est question dans les Védas, la naissance spirituelle. C'est-à-dire qu'on devient un être complet et consciemment complet.
Évidemment, c'est le commencement de la réalisation. Mais c'est l'aboutissement pour beaucoup de gens.
J'espère que ça ne te fatiguera plus.
(Au moment de partir)
Crois-tu que ta machine (le magnétophone au fond de la pièce) aura pris la musique1?
J'espère bien!
Il y a quelqu'un qui pourrait la noter: Sunil peut la noter, quelqu'un qui sait écrire la musique. Moi, je ne sais plus... j'ai oublié tout ça. J'ai passé tout mon temps à oublier tout.
J'écrivais mon sanscrit comme j'écris le français – tout oublié.
Il faut savoir tout perdre pour tout gagner. Toujours, à chaque minute2.
1. La musique de Mahâlakshmi.
2. Il existe un enregistrement de cette conversation, sauf le début.

 

Voilà.
Et puis j'ai dit à Sujata de te préparer du jus d'orange – il faut que ce soit préparé par quelqu'un qui y met de son cœur. Au revoir, petit.
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