20 mars 1965
Ça paraît être un moment de «mise à l'épreuve» (test en anglais, au sens de «pierre de touche»), de mise à l'épreuve de l'égalité d'âme – pas d'âme: de l'égalité intégrale, même dans les cellules du corps. Comme si quelqu'un disait: «Ah! vous voulez que la terre change; ah! vous voulez que la Matière devienne divine; oh! vous voulez que tout le Mensonge disparaisse, eh bien, voyons si vous tenez le coup.» Voilà.
N'est-ce pas, si nous comptons sur ce que Sri Aurobindo a dit, évidemment c'est très court; s'il faut que les forces supramentales dominent effectivement (peut-être pas extérieurement mais effectivement) la vie de la terre en 1967, il n'y a pas beaucoup de temps...
Et probablement, plus on approchera de l'échéance, plus ça va devenir serré.
Il y a des phénomènes curieux. Tu n'as pas rencontré ce B quand il était ici?... Il m'a fait connaître certaines choses que je ne connaissais pas: il y a, paraît-il, des gens qui ont reçu des messages dans divers coins du monde, et notamment un être qui s'appelle «Vérité» (Truth) et qui parle en mon nom. Il dit: «La Mère dit... la Mère dit...», et puis: «La Mère vous fera des déclarations, et il faut

 

que vous les preniez très sérieusement», toutes sortes de choses de ce genre (des gens que je ne connais pas). Puis il y a quelqu'un, toujours parmi ces gens qui reçoivent des messages et des révélations, un esprit (je ne sais pas si c'est ce même «Truth» ou quelqu'un d'autre, je ne me souviens plus en détail) qui a dit, qui a «annoncé 1967» – c'est intéressant. Et je ne connais pas du tout ces gens. Et il ne me paraît pas possible qu'ils aient même eu entre les mains des livres de Sri Aurobindo ou de moi, je ne crois pas. Il a annoncé qu'en 67 (je répète à peu près), on serait sur le point du push-button [presse-bouton] qui produit la destruction (parce qu'ils se vantent dans ces pays, que s'ils pressent un bouton, une destruction terrible sera déclenchée), et ce sera au moment où la catastrophe va se produire que, dit-il d'une façon imagée, la Puissance suprême pressera son bouton et tout sera transformé – au moment où l'on attendra la complète destruction, viendra la complète transformation.
C'est dans ce domaine que marche leur imagination. Ils reçoivent des messages de ce genre. C'est-à-dire que l'on a l'air de sentir très fortement que, juste avant le changement, ce sera un moment extrêmement critique. Seulement, naturellement, eux vous disent cela d'un ton tranquille: «La transformation viendra et tout sera sauvé» – c'est très bien, mais...
Il faut travailler.
Ah! il ne faut pas s'asseoir et dire: «Oh! alors ça va bien.» (Mère rit)
Parce qu'il ne me paraît pas possible (je n'en sais rien), mais il ne me paraît pas possible que l'état de la terre soit suffisant pour légitimer une transformation intégrale. Sri Aurobindo, lui, disait que ça viendrait par étapes, qu'il y aurait d'abord comme une petite formation, ou une petite création qui recevra la Lumière et sera transformée, et c'est cela qui travaillera comme un ferment de la transformation générale.
Il y a toutes les théories chrétiennes, bouddhiques, Shankara, tous les gens qui déclarent que le monde est un «Mensonge irréel» et qu'il doit disparaître en faveur d'un «ciel» (d'un «monde nouveau» et d'un «ciel»), et cela, parmi les éléments les plus «aspirants» de l'humanité, ceux qui ne se contentent pas du monde tel qu'il est et qui ne disent pas: «Oh! tant que je suis là et que je vis, ça va bien; après, ça m'est égal» – la vie courte et bonne. «Après, eh bien, c'est fini, et puis voilà; je profite du moment qui m'est donné.» Quelle drôle de conception!... C'est l'autre extrême.

 

Mais d'ailleurs, si l'on revient aux sources, il y a un évangéliste (je crois que c'est St Jean) qui a annoncé «un ciel nouveau et une TERRE nouvelle».
Oui, une terre nouvelle.
Il y a les deux.
C'est St Jean.
Ils n'ont rien compris.
Oui.
Et naturellement, les anciens Védas et toutes les vieilles traditions ont annoncé une terre nouvelle, c'est entendu.
Mais même les chrétiens.
Même les chrétiens, oui. St Jean a dit qu'il y aurait une terre nouvelle – qu'il y aurait, d'ailleurs, un nouveau Christ, qui correspond à celui des Hindous.
Kalki?
Oui, Kalki. C'est très semblable comme description. Et le Bouddha Maïtreya1 aussi.
Oui, mais il paraît que c'est plus sujet à caution. Aux dires d'Alexandra David-Neel, ce n'est pas un texte vraiment authentique, c'est venu après, avec les descendants du Bouddha: ce n'est pas ce que le Bouddha lui-même aurait prêché. Il y a controverse. N'est-ce pas, Alexandra appartenait au Bouddhisme du Sud, qui est très rigide et qui renie tout à fait les fantaisies du Bouddhisme du Nord avec ses innombrables boddhisattva et toutes les histoires (il y en a des histoires! des romans-feuilletons). Et elle reniait tout cela, elle disait que cela ne faisait pas partie de l'enseignement authentique du Bouddha.
Le Bouddha disait que le monde, ce monde terrestre (peut-être l'univers, je ne sais pas, le point n'est pas très clair), en tout cas le

 

monde terrestre est le résultat du Désir (mais je connais quelqu'un qui disait (riant) : «Oui, c'est le désir de Dieu de se manifester!»), et que quand le «Désir» disparaîtra, le monde disparaîtra, ce sera le Nirvana. C'est-à-dire que le désir de se manifester disparaissant, il n'y a plus de Manifestation.
Je ne crois pas que le Bouddha était ignorant; je crois qu'il savait très bien l'existence d'êtres invisibles, d'êtres immortels (ce que les hommes appellent des dieux) et que, probablement, il y avait un Dieu suprême aussi – très probablement, il le savait; mais il ne voulait pas que l'on y pense parce que cela paraissait contredire son opinion que le monde était le résultat du Désir et que, le Désir retiré, le monde se retirait – s'il y a un monde immortel, ça ne peut pas se passer comme cela.
Au fond, plus on va, plus on s'aperçoit que tous les enseignements humains sont opportunistes: c'est dit «en vue» d'un but à atteindre; certaine chose est dite, et l'autre (non qu'elle ne soit pas connue) mais volontairement on l'ignore. Cela me paraît difficile autrement, parce que dès que l'on a passé le Mental (et ces gens-là semblent avoir dépassé le Mental), toute la connaissance est... (comment dire?) available, obtenable.
(silence)
C'est une chose que l'on voit constamment: quand on ne donne pas aux gens une nourriture toute digérée, c'est-à-dire que l'on a choisi ce qu'il fallait garder et rejeté le reste, ils ne l'absorbent pas... ou alors ils font leur propre digestion, ce qui est pire que tout.
Mais de plus en plus, les esprits s'ouvrent aux autres possibilités qui étaient cachées par les religions jusqu'à présent. Les esprits sont prêts à comprendre les révélations «ésotériques» des religions.
(Mère hoche la tête sans conviction) C'est cela, le progrès actuel.
Le premier résultat est de créer un malaise général – ils ont l'impression d'être sur une terre qui n'est plus solide: ça tremble. Ce n'est pas confortable pour eux.
(long silence)
Pour moi, le problème est tout à fait différent... Là-haut, dans le Mental et au-dessus, tout va bien – tout va bien; mais la grosse

 

difficulté est de changer le physique, changer la Matière... On a l'impression que l'on a touché – touché un secret, qu'on a une clef –, et puis la minute d'après, pfft! ça ne fonctionne plus, c'est insuffisant.
Je disais à Pavitra il y a quelques jours: tous ces désordres physiques du corps, ces désordres de fonctionnement ou même organiques, tout d'un coup (naturellement l'état constant est un état d'aspiration: une aspiration intense, continue, consciente), et tout d'un coup – tout d'un coup –, une Réponse presque stupéfiante: tout le désordre disparaît, non seulement au-dedans mais autour (autour, sur un champ quelquefois assez vaste), et tout s'organise, s'harmonise automatiquement, sans le moindre effort, et ça commence... (Mère dessine les grandes ondes du Mouvement éternel) à bouger dans une harmonie progressive extraordinaire; puis, sans aucune raison apparente, sans que rien n'ait changé dans la conscience et sans qu'il y ait des circonstances extérieures modifiantes, prrt! ça retourne à ce que c'était avant: désordre, conflit, chaos, les choses qui grincent. Et alors, comme on n'est pas conscient du pourquoi, on n'a pas la clef!
Je disais: c'est pour cela que les gens qui ont beaucoup cherché en vain et qui n'ont pas trouvé ont parlé de la «Volonté de Dieu»; mais ça... (Mère hoche négativement la tête), ça paraît inconciliable avec, justement, la connaissance que l'on a quand on a dépassé le Mental. Le Mental peut se dire cela pour se tenir tranquille, mais c'est tout à fait, tout à fait peu satisfaisant, parce que ça postule un arbitraire inacceptable que l'on sent contraire à la Vérité. Mais alors comment expliquer ces sortes de renversements?... Naturellement, les autres, comme le Bouddha, ont parlé d'Ignorance; ils ont dit: «Vous ignorez; vous croyez que vous savez, mais vous ignorez.» Mais la clef qu'il a donnée n'est pas satisfaisante non plus... Parce que, quand on a pris soin d'établir, même dans les cellules du corps, une égalité qui paraît imperturbable, comment peut-on admettre ce facteur d'ignorance?
C'est-à-dire que plus on va, plus on s'approche du But, plus ça paraît... inexplicable.
Alors, pour moi (je veux dire pour ce corps-là), la seule ressource est un surrender [abandon] béatifique (geste d'offrande immobile vers le Haut), et pas lourd, pas inerte: intense! intense, et dans une joie alors extraordinaire. Et c'est la seule chose.
Je ne sais pas, peut-être que pour d'autres, il est permis que cela dure [l'extase], mais pour ce corps ici... Au bout d'un moment, tous les problèmes du dehors reviennent, c'est-à-dire que toutes

 

les difficultés vibratoires du monde ont accès de nouveau pour que ce soit pris et transformé dans la Lumière du Seigneur. Et c'est tout le problème qui se repose.
N'est-ce pas: des problèmes de maladie, des problèmes de possession (possessions vitales et mentales), des problèmes d'ego qui refusent de céder (et qui se traduisent par des circonstances que, humainement, on décrit de la façon ordinaire: telle chose est arrivée à telle personne – mais ce n'est pas comme cela que ça vient dans la conscience), eh bien, si l'on se place d'une façon assez générale, ces problèmes-là RESTENT des problèmes. Il y a bien quelque chose, mais c'est un «quelque chose» qui est encore insaisissable (insaisissable dans son essence): ça tient du sentiment, de la sensation, de la perception, et puis de l'aspiration, ça tient de tout cela, et c'est... ce que nous avons l'habitude d'appeler l'Amour divin (c'est-à-dire l'Amour essentiel, ce qui se traduit par Amour et qui semble être au-delà de la Manifestation et de la Non-manifestation, qui devient Amour dans la Manifestation naturellement), et alors Ça, ce serait l'expression TOUTE-PUISSANTE. C'est-à-dire que c'est Ça qui aurait le pouvoir de transformer en conscience et en substance divines tout le chaos que nous appelons «monde» actuellement.
Il y a eu l'expérience de Ça (les grandes pulsations), mais une expérience... (comment dire?) d'une goutte qui serait un infini, ou d'une seconde qui serait une éternité. À ce moment-là, c'est une certitude absolue; mais extérieurement, tout recommence à être comme c'était le moment d'avant – Ça (geste de pulsation, une seconde), poff! tout est changé; puis tout recommence, peut-être avec un petit changement mais qui n'est perceptible que pour une conscience (perceptible pour la conscience, mais pas perceptible concrètement), et généralement avec des réactions violentes dans le Désordre: quelque chose qui se révolte.
Alors, pour notre logique (qui est évidemment imbécile, mais enfin), ça veut dire que c'est encore très loin, que le monde n'est pas prêt.
Tout d'un coup, n'est-ce pas, par l'intensité de l'aspiration, de cette espèce de soif de «la Chose», il y a contact – il y a contact; ce n'est même pas un contact de deux choses différentes, c'est... Ça qui est tout. Mais c'est dans le Temps que se traduit la Chose, et là ça ne dure pas, au point que l'effet produit lui-même ne semble pas durable. Quoique là, il y ait quelque chose qui démente: c'est un effet durable mais imperceptible tant qu'il n'est pas général; alors c'est tout de suite une traduction dans le monde du Temps, de l'Espace, etc.

 

Tandis que «Ça» dépasse le Temps et l'Espace. Quand on a passé de la Création à la Non-création (qui ne sont pas l'une après l'autre, qui sont concomitantes), si l'on va au-delà, on rencontre ce «quelque chose» que, pour je ne sais quelle raison, j'appelle Amour... Probablement parce que la vibration d'Amour vrai (ce que j'appelle l'Amour divin qui est à l'œuvre dans le monde) est ce qui ressemble le plus à Ça. C'est quelque chose d'absolument inexprimable, qui n'appartient ni à recevoir ni à donner, ni à unir ni à absorber, rien de tout cela... C'est quelque chose de très particulier.
(long silence)
Je me souviens, cette nuit-là dont j'ai parlé, j'étais cette Pulsation, et chaque éclatement de pulsation créait; eh bien, c'était la première expression de Ça dans la Manifestation; et c'était déjà en action, c'était déjà en mouvement; mais la Vibration qui est derrière ça, c'est... on pourrait peut-être dire la potentialité de tout – de tout ce qui nous devient perceptible par la Manifestation; parce que c'est tout ce qui se divise dans notre conscience en possibilités diverses, comme: vérité, amour, vie, puissance, etc. (mais tout cela n'est rien, n'est-ce pas, c'est de la poussière à côté). Et c'est tout ensemble; non pas l'union de choses différentes: c'est tout – c'est tout qui est absolument UN, mais tout est là. Et Ça, c'est ce que l'on rencontre au-delà de la Manifestation et de la Non-manifestation – la Manifestation paraît presque comme un jeu d'enfant en comparaison. Cette Pulsation, c'était l'origine de la Manifestation.
Et la Non-manifestation, c'est l'Immobilité béatifique – c'est plus que cela, mais c'est essentiellement cela: l'Immobilité béatifique. C'est l'essence suprême et suprêmement divine du repos. Et les deux sont ensemble (Manifestation et Non-manifestation) et ça vient de Ça.
J'ai un très fort sentiment que c'est seulement Ça, seulement avec Ça que les choses peuvent changer, que tout le reste n'est pas suffisant.
Et si je me souviens bien, Sri Aurobindo a dit que cette manifestation (que lui aussi appelle Amour) serait après la manifestation supramentale, n'est-ce pas?
D'abord la Vérité, puis l'Amour.
Puis l'Amour.

 

Oui, il a dit que c'étaient différents «échelons» dans le Supramen-tal – mais ça (souriant), c'est la sauce pour rendre les choses digestibles (!) Chacun dit de la façon qui lui paraît la plus assimilable.
Mais l'expérience – l'expérience – est toujours au-delà des mots, toujours.
(silence)
Et c'est assez curieux: toutes ces cellules dans leur aspiration, elles ont un Ananda de la Lumière, de la Vérité, mais ça ne les satisfait pas entièrement, c'est-à-dire qu'elles ont encore la sensation de l'impuissance... N'est-ce pas, c'est constamment toute l'Obscurité, tout le Mensonge, tout le Désordre, toute la Déshar-monie du monde, que l'on absorbe chaque fois que l'on respire (sans compter tout ce que l'on absorbe avec la nourriture, et tout le reste – c'est le pire de tout – que l'on absorbe mentalement au contact des autres, mentalement et vitalement), et tout cela, c'est constamment qu'il faut le changer, le transformer. Eh bien, elles sentent leur impuissance à faire face au travail s'il n'y a pas Ça, cette Vibration-là. Cette Vibration-là, il leur semble que c'est irrésistible, et que ce soit la seule irrésistible.
Bien sûr, il y a un progrès (un travail que l'on peut noter, qui peut être discernable) dans la conscience des cellules, dans leur réceptivité et dans leur résistance au Désordre; mais c'est seulement un progrès, c'est-à-dire que la possibilité, et même la récurrence du désordre, de la décomposition, de la désharmonie, du mauvais fonctionnement, tout cela n'est pas du tout conquis, pas du tout... Il y a le sentiment croissant d'être l'instrument docile de la Volonté suprême au point qu'elles ont l'impression qu'on peut leur demander n'importe quoi, elles peuvent le faire, mais il y a en même temps la perception très nette que le champ de ce qui leur est demandé est encore très limité – très limité – et qu'elles seraient incapables de faire mieux ou de faire plus. Et c'est cela qui donne du poids à la notion d'usure, de vieillissement (quoique leur sentiment ne soit pas comme cela), mais dans le fait matériel, ce qui leur est demandé est très limité.
(silence)
J'ai eu, le 19, une expérience très claire: j'étais avec A, qui était dans un état effroyable – effroyable – d'excitation, de révolte, de confusion, de... tout ce que l'on peut imaginer, et qui est resté à me jeter tout cela avec violence pendant certainement pas loin de trois quarts d'heure. J'étais là – je ne m'en suis pas aperçue! Je

 

riais, je parlais, j'agissais, je bougeais, et le corps était par-fai-te-ment bien. Je reviens ici dans ma chambre, il y avait P, V, et on avait entendu (il criait comme un fou), ils avaient entendu tout cela; ils étaient pleins d'une sorte de pitié horrifiée pour ce que ce garçon m'avait infligé – et instantanément les cellules ont senti la fatigue, la tension terrible... qu'elles n'avaient pas sentie tout le temps, pas une minute! Quand je me suis levée pour quitter A, c'était tout charmant, on s'amusait; et instantanément, quand je suis entrée dans cette chambre, une fatigue et une tension qui venaient de leur conscience ! Et alors, j'ai regardé attentivement (n'est-ce pas, c'était intéressant comme expérience), je me suis dit: «C'est curieux que cela ait à ce point de l'influence sur ces cellules.» Naturellement, j'ai commencé à faire la contraction intérieure de la conscience, et c'est parti. Mais c'est parti parce que j'ai travaillé, tandis que, avant, je n'avais pas travaillé pour ne pas être fatiguée: c'était spontané.
Cela m'a donné une mesure intéressante de l'interdépendance.
Le corps suit l'action, très bien, et tout ce qu'il doit faire, il le fait, mais quand il y a, autour, des consciences qui sentent ou pensent autrement, cela a encore une considérable action; quoique la conscience ne soit pas touchée: elle est tout à fait clairvoyante, elle voit tout le jeu, tout le temps, et elle est consciente des forces qui viennent et de tout le jeu; alors comment se fait-il que, consciente des forces qui viennent, ces forces aient encore le pouvoir d'agir directement sur les cellules?... C'est un problème.
Ça veut dire une interdépendance cellulaire qui rend le programme très-très-très difficile.
Ça m'a intéressée. Absolument aucune fatigue et cette espèce de sentiment de vivre dans le Rythme universel, éternel, comme cela (grand geste ondulatoire), et toujours amusée, je suis toujours amusée; et immédiatement: tension, fatigue, besoin de se reposer, de se concentrer.
Et visiblement – visiblement pour la conscience –, les vibrations venaient des autres (P, V).
Alors il faut une vibration toute-puissante pour faire comme ça, vrrm! (geste d'aplatissement autour) et puis que tout soit annulé dans son action.
Mais comme Sri Aurobindo l'a écrit, si ça venait (Mère rit), peut-être que ça détruirait trop de choses!
Parce que c'étaient des vibrations de bonne volonté, il n'y avait aucune hostilité, rien, absolument rien – l'hostilité, c'était avant, avec A! la révolte, etc., et ça n'avait aucun effet.

 

Après cela, je me suis dit: «Comme on sait peu de chose! Comme tout ce que nous comprenons est peu de chose par rapport à ce qui EST : le mécanisme.»
Voilà1.
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