6 juillet 1966
(Aphorismes)
118 L'amour de la solitude est le signe d'une dis-position à la connaissance; mais on ne parvient à la connaissance que quand on perçoit la solitude, invariablement et partout, dans la foule et dans la bataille et sur la place du marché.
119 Si tu peux percevoir que TU ne fais rien, alors même que tu accomplis de grandes actions et que tu mets en mouvement des résultats formidables, sache que Dieu a retiré son sceau de tes paupières.
120 Si tu peux percevoir que tu conduis des révolutions, alors même que tu es assis tout seul, immobile et sans paroles au sommet de la montagne, tu as la vision divine et tu es libre des apparences.
121L'amour de l'inaction est sottise, et sottise le mépris de l'inaction: il n'y a pas d'inaction. La pierre inerte sur le sable, que tu envoies promener d'un coup de pied distrait, a produit son effet sur les hémisphères.
C'est intéressant! C'est juste l'expérience que j'ai eue ces jours-ci, hier et avant-hier. Le sentiment d'une Puissance irrésistible qui gouverne tout: le monde, les choses, les gens, tout-tout... sans que l'on ait besoin de bouger matériellement, et que cette suractivité matérielle est seulement comme l'écume qui se forme quand l'eau court très vite – l'écume de la surface –, mais que la Force court dessous comme un flot tout-puissant.
Il n'y a rien d'autre à dire.
On en revient toujours à cela: savoir, ça va bien; dire, c'est bon; faire, c'est bien; mais être, c'est la seule chose qui ait du pouvoir.
(silence)

 

C'était à propos d'Auroville que cette expérience est venue. N'est-ce pas, les gens sont à s'agiter parce que ça ne «va pas vite»; alors j'avais cette vision de la formation, de la création divine qui se fait en dessous, toute-puissante, irrésistible, et en dépit de tout-tout ce brouhaha extérieur1.
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