8 février 1967
J'ai des choses intéressantes à te dire. C'est à propos de ce rhume. Un extraordinaire pouvoir de guérison... Toutes les phases dans leur forme la plus aiguë, avec étude du processus, et chaque phase passée en quelques heures, quelques minutes (cela dépendait de quoi). D'habitude, quand on a un rhume, on passe par une phase, une autre phase (tu sais comment c'est), puis ça descend, puis on tousse, puis... Tout ça, passé en vitesse, et en deux jours c'était fini. Et avec tout le procédé, c'est-à-dire non le procédé mentalisé, pas du tout: le procédé vibratoire, montrant comment la Force vient, agit, et à la fois... Oh! c'était très-très intéressant, parce qu'il y avait la place que joue l'inconscient, la place que jouent les réactions conscientes, la place que joue la volonté (formidable, une énorme place), la place que joue la suggestion mentale (ça aussi, formidable) et... l'action de la Vibration suprême. Tout cela en détail, jour et nuit, tout le temps; au point qu'il y avait des moments où je m'immobilisais comme cela, pour suivre le cours. Et ça a duré (je t'ai vu samedi), dimanche, lundi, mardi: ces trois jours.
Ça a commencé, c'était de ma faute; comme je te l'ai dit, je m'étais plainte de ces sinus là, tout le temps, qui étaient embêtants, et puis il y avait cette constante inflammation de la bouche et de la gorge. Et ça a produit son effet. Je ne peux pas dire que ce soit tout à fait fini parce qu'il y a beaucoup-beaucoup de la vieille habitude, mais c'est venu avec l'intention de changer.
Et tout cela, appris en détail au point de vue vibratoire. C'est très intéressant, je n'ai pas perdu mon temps!
Parce que, ce qui s'applique à un rhume, s'applique évidemment à n'importe quel désordre?

 

C'est le procédé de détail pour chacun. C'est l'une des manifestations du rhume.
Je veux dire: ça pourrait jouer pour d'autres maladies aussi?
Chaque maladie représente son mode vibratoire. Chaque maladie a son mode vibratoire; ça représente tout un champ de vibrations à corriger. C'est la mesure exacte de ce qui résiste dans la Matière à l'Influence divine – exacte-exacte, à l'atome près.
Oh! comme c'est intéressant, si tu savais comme c'est intéressant... Par exemple, prends la toux (pas la toux de la poitrine: la toux de la gorge), alors, première vibration: l'irritation qui attire votre attention pour vous faire tousser. Ça a un certain genre de vibration, on pourrait dire «pointue», mais ce n'est pas violent, c'est léger, c'est agaçant. C'est la première petite vibration. Alors, avec cette vibration: attention éveillée de la conscience environnante (la conscience des cellules de la gorge), puis un refus d'accepter la toux, un rejet d'ici (gorge), qui donne presque la nausée au commencement (tout cela, c'est vu au microscope, tu comprends, ce sont de toutes petites choses). L'attention se fixe. Alors, à ce moment-là, il y a plusieurs facteurs possibles, qui sont quelquefois simultanés et quelquefois l'un chasse l'autre; il y en a un qui est l'anxiété: quelque chose ne va pas et une appréhension de ce qui va arriver; l'autre, qui est une volonté que rien ne soit dérangé par cette irritation; et puis tout d'un coup, la foi que la Force est capable de remettre tout en ordre immédiatement (tout cela, pas intellectuel: ce sont des vibrations).
Alors il s'est passé, à un moment hier matin, une chose très intéressante: une claire perception que, encore, l'immense majorité des cellules (dans ce cas-là : je ne parle pas de tout le corps, je parle de cet endroit-là, gorge, nez, etc.), l'immense majorité des cellules ont une sorte d'impression – qui est comme le résultat d'expériences innombrables ou d'habitudes (ce sont les deux; ce n'est clairement ni l'un ni l'autre et c'est les deux) – que la force de la Nature, c'est-à-dire la nature qui régit le corps, sait mieux s'occuper de ce qu'il faut que la Puissance divine: elle «a l'habitude», elle «sait mieux». C'est comme cela. Et alors, quand cette nouvelle conscience qui est en train de s'élaborer dans l'être physique (le mental des cellules) a attrapé ça, oh! elle l'a attrapé comme une révélation extraordinaire, elle a dit: «Ah! je te tiens, coupable! c'est toi qui empêches la transformation.»
C'était formidablement intéressant. Formidablement!

 

Et tout cela, c'est grossi pour être exprimé, mais c'est à la dimension des cellules du corps. Et il y a eu comme un éclair de Puissance lumineuse dès que ça a été découvert: c'est descendu comme ça, brrm! (geste comme une épée de lumière qui s'enfonce dans la Matière).
Et depuis, ce n'est pas parti. Au point que j'ai essayé de rappeler cet état de conscience pour le noter en détail: c'est disparu.
Ça, ces actions-là sont des actions... miraculeuses, mais des tout petits détails, n'est-ce pas, alors c'est pour cela que ça n'apparaît pas comme miraculeux, parce que ce sont seulement des actions de détail.
L'attitude prise par les cellules, la volonté qui agit, l'habitude de la Nature, l'Intervention, tout cela vu minutieusement, phase par phase. Parce que ces cellules-là (gorge) se plaignaient; c'est elles qui disaient que ça ne changeait pas, que les choses restaient ce qu'elles étaient; elles voyaient bien que les choses restaient sous contrôle, mais il n'y avait aucun signe de transformation; et ce rhume est venu comme un verre grossissant, tu comprends? C'est venu, ça a grossi toutes choses de façon que ce soit plus visible et plus facilement observé. Et le détail de tout ce qui se passe, oh! c'est vraiment merveilleux, c'est tout un monde, et ce sont des toutes petites choses qui échappent généralement à notre observation parce que nous observons mentalement. Mais comme ça... Par exemple, à un moment, au cours de ces phases successives, il y a tous les signes que la volonté du corps va fléchir et que l'on va, ou s'évanouir ou se trouver «malade» pendant un temps. Alors le choix fait par les cellules, dedans, qui mettent en balance les possibilités au point de vue du progrès de la transformation: «Qu'est-ce qui peut agir? qui peut être le plus utile pour obtenir le plus grand résultat? Est-ce que c'est de céder et d'avoir une chute apparente (qui n'est qu'apparente), et dans cette chute, permettre à la Force de faire son travail sans intervention; ou bien suivre le cours de la transformation consciente?» Et c'est là qu'est venue cette merveilleuse découverte des cellules, qui avaient vraiment l'impression que la Nature s'y entendait mieux (riant) parce qu'elle avait l'habitude. C'était exquis! admirable.
Et tout cela doit se passer dans tout le monde; seulement les gens sont inconscients. C'est la conscience des cellules qui est éveillée, n'est-ce pas. C'est si intéressant! Et comment on peut éviter les maladies, comment les choses... Et tout cela, basé sur l'expérience de 1'irréalité des apparences : il y a, derrière, un jeu qui est tout à fait différent de ce que l'on voit ou de ce que l'on sait.

 

Je suis tout à fait au courant, maintenant, des causes de l'allergie (étudié en détail) et pourquoi ici, à l'Ashram, les cas d'allergie se multiplient. Naturellement, c'est basé sur... (Mère se met à tousser et conclut:) Ah! sujet défendu.
(Après un moment de silence, Mère reprend:) Ce sont les nerfs qui deviennent de plus en plus réceptifs à la Force (et de plus en plus sensibles par conséquent) et qui n'ont pas la sagesse ni l'équilibre nécessaires pour contrebalancer l'accroissement de la sensibilité. Et alors, le traitement des docteurs est idiot! C'est juste l'opposé qu'il faudrait: il faudrait (comment dire?) insuffler de la sagesse et de la paix, mais pas abrutir le corps.
Hier soir, il s'est passé une chose amusante. J'ai reçu des soupes du Japon. C'était tout écrit en japonais, impossible de lire. Quand le docteur est venu (il vient tous les soirs), je lui ai dit: «Voulez-vous essayer une soupe japonaise?» Et je lui ai donné un sachet pour qu'il l'emporte. Hier soir, il est revenu, je lui ai demandé: «Avez-vous goûté la soupe japonaise?» Il m'a dit: «C'est une soupe aux coquillages» et il a ajouté: «Ce n'est pas bon pour vous.» Je lui ai demandé: «Pourquoi, pas bon pour moi?» (je lui ai demandé, simplement pour renseignement, quelle était ma «maladie» (!), pourquoi je ne pouvais pas prendre de coquillages?). Il m'a répondu: «Oh! vous auriez une réaction allergique.» Alors je l'ai regardé et, avec une grande force, je lui ai dit: «Je n'ai pas de réactions allergiques,» (Mère rit) Pauvre homme! il a eu un frisson... et il a la fièvre!
C'est vrai que, maintenant, dès que les nerfs (mais tu sais, c'est une observation de chaque seconde), dès que les nerfs commencent à protester... et ça arrive très souvent quand ils sont intéressés par une sensation: intéressés par une sensation, ils se concentrent et ils la suivent, et puis tout d'un coup, ça dépasse,., (comment dire cela?) la somme qu'ils ont l'habitude de considérer comme agréable (on peut dire cela de cette façon), alors il y a une petite bascule et ils sont en train de se mettre de travers, ils commencent à protester. Mais si l'observation est là, il y a l'action du «mentor» intérieur qui leur dit: «Maintenant, toutes les sensations peuvent être supportées presque jusqu'à leur maximum: c'est tout simplement une mauvaise habitude et un manque de plasticité. Tenez-vous tranquilles et vous allez voir.» (Quelque chose comme cela.) Alors ils sont dociles, ils se tiennent tranquilles et... tout s'aplatit. S'aplatit, et puis... la réaction allergique est finie. Alors je crois que je connais le truc! C'est pour cela que j'ai répondu au docteur avec cette force.
C'est très amusant. On apprend à savoir des choses comme cela.
Seulement, comment communiquer cela aux gens? Je ne sais pas.
C'est une observation ténue-ténue-ténue.
Et en même temps, il y a l'autre facteur (oh! il y a plusieurs

 

moyens). Si l'on fait une petite action matérielle (qui n'a aucun intérêt en soi, mais enfin qui doit être faite) et qu'il y a justement cette inquiétude intérieure qui fait que cela peut basculer du mauvais côté à n'importe quel moment; si la conscience – la conscience totale du corps – s'occupe de quelque chose d'autre, ça passe sans qu'on s'en aperçoive. Alors il y a cette possibilité-là: intéresser la conscience à autre chose. Mais alors la possibilité de maladie ou de désordre n'est pas guérie. Et c'est tout le temps un choix entre le travail de transformation et (ou) un équilibre suffisant pour continuer à faire le travail général.
On pourrait écrire des volumes, c'est très-très intéressant. Ça s'organise.
On ne comprend pas assez la valeur du microscopique. Oui-oui! c'est cela1.
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