12 mars 1969
(À propos de la traduction italienne, puis de la traduction allemande de «L'aventure de la conscience».)
Je n'ai rien à dire. Mais toi? Tu as quelque chose?
Juste deux choses: il y a N (tu sais l'Italien), qui me charge de t'apporter ça: c'est la traduction italienne de mon livre sur Sri Aurobindo.
Bien... Qu'est-ce que c'est que ça? (Mère regarde la couverture) C'est quoi?
C'est extrait d'une peinture; c'est une peinture italienne... Je crois que c'est quand même le Christ?... Attends voir, je vais te dire; ici il y a une note: «Dieu a créé l'homme.»
Ah! (Riant) Et lequel est Dieu?
Je ne sais pas!
Ils ont mis des photos?
Oui, douce Mère, elles sont là.
(Mère regarde les photos dont l'une d'elle-même)
Moi, je n'ai rien à voir là-dedans.
Un petit peu quand même! Ils ont mis Auroville... le...
Ah! mais ça aussi, ça n'a rien à voir là-dedans!
Oui, ça n'a rien à voir là-dedans, je suis d'accord.
(Une photo du Samâdhi, puis encore une autre qui n'a «rien à voir là-dedans»)
Enfin c'est pour toi.

 

Moi, je ne garde pas de livres. Ils ont mis «traduit du français», ou «traduit de l'anglais»?
Traduit du français.
Alors, ça va bien. Parce que, autrement, si quelqu'un s'avisait de le retraduire en français! (Riant) Si on faisait cela une fois, ça deviendrait très drôle! Faire le tour de trois ou quatre nations, et puis le dernier, retraduire!
Je suppose que ça va à la Bibliothèque, je ne sais pas? Ou bien lui rendre?
Il m'a dit que c'était pour toi. Je ne sais pas... Tu est bien encombrée!
Mets sur le lit (!)
Et puis il y avait encore la traduction allemande... Ah!
Depuis des années, C.S. est en bataille pour traduire ce livre... Oh! oui-oui...
Ça a fait beaucoup de difficultés pour lui. Il a fini?
Justement, il t'écrit. C'était une grande bataille. Il n'a pas assez confiance en lui-même; il dit toujours: «Cette misérable traduction... J'ai fait une chose affreuse...» Mais à côté de cela, plein de bonne volonté. Il me demandait dans une lettre: «Est-ce que Mère va accepter cette misérable traduction?»
(Rires) Moi, je ne sais pas l'allemand, alors...
Elle est honnête, en tout cas, sa traduction, et ça, c'est beaucoup. Les autres traducteurs prennent de ces libertés... N'est-ce pas, ils ne veulent pas employer le mot «supramental», alors ils me font des propositions à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Mais moi, je ne connais pas l'allemand – c'est la langue que j'ai refusé d'apprendre! (Rires) Je ne sais pas pourquoi, j'étais petite, j'ai dit

 

NON-NON-NON ! J'ai appris l'italien, appris... J'ai appris beaucoup de langues, mais l'allemand, j'ai refusé! (Mère rit) Je ne sais pas pourquoi. Une idée d'enfant.
Peut-être pas!
Tu lui as écrit que c'était entendu pour la publication?
Oui, mais je ne t'en avais pas encore parlé...
Mais oui! il faut lui envoyer un mot pour lui dire: «Ça va bien, Mère approuve!» (Mère rit)
Ce pauvre C...!
Pauvre C...
*
* *
... Nolini a beaucoup plus de travail depuis qu'Amrita est parti. Parce qu'on a été obligé de diviser le travail... Moi aussi, j'en ai beaucoup! Ah! c'est bien difficile1...
*
Peu après
Mais cette Conscience qui s'est manifestée depuis le commencement de l'année, elle est très active; elle s'est répandue et elle est très active. Tu te souviens, je disais toujours (c'est-à-dire, le corps disait) que c'était très difficile sans personne qui sache pour l'aider, et il2 a rempli cette office, il sert de mentor – il lui apprend des tas de choses. Vraiment intéressant. Des choses que le mental ne savait pas, et qu'il lui apprend. Comme cela, le corps devient un peu clever] [malin.]
(silence)
La conscience corporelle est devenue à la fois individualisée et indépendante, c'est-à-dire qu'elle peut entrer dans d'autres corps et
1. L'enregistrement du début de cette conversation n'a pas été conservé.
2. Mère définit souvent cette nouvelle conscience comme un «il».

 

se sentir là tout à fait à l'aise. J'ai fait l'expérience un jour («je l'ai fait», ce n'est pas le corps qui l'a faite, c'est: «on lui a fait faire», c'est justement cette Conscience qui lui a fait faire cette expérience) d'entrer dans trois ou quatre personnes, comme cela, l'une après l'autre, et alors, dans chacune, sentir quelle est la manière d'être DU CORPS : ce n'était pas du tout entrer vitalement ni mentalement, c'était une entrée corporelle. Et alors, c'était vraiment très intéressant. Il y a eu là trois ou quatre personnes... Je te l'ai peut-être dit déjà?
Simplement une allusion.
Et sur les quatre personnes, il y en avait une dans laquelle il se sentait à l'aise. Ce n'étaient pas les mêmes habitudes, mais... rien de contradictoire.
Et ça change tout à fait l'attitude du corps vis-à-vis des solutions; n'est-ce pas, il n'y a plus d'attachement ou de sens de disparition, parce que la conscience... c'est la conscience corporelle qui est devenue indépendante. Et ça, c'est très intéressant. C'est-à-dire que dans toute substance physique suffisamment développée pour la recevoir, elle peut se manifester là.
C'est intéressant.
Et ces jours-ci, il y a eu des élections ici1 (c'est un gâchis affreux), et j'ai été mise en rapport avec tout cela (parce qu'il faut dire que le «lieutenant gouverneur» a très grande confiance en moi et il était venu, avant, pour trouver la force – ça ne va pas trop bien, n'est-ce pas, enfin les choses sont assez chaotiques, mais il a dit: «Oh! Mère est là», c'est-à-dire qu'il a l'impression d'être soutenu), alors j'ai été mise, par lui, en rapport avec tout cela. Et ça a été toute une série d'expériences très intéressantes... Il y avait le sens très aigu de tout ce qu'il y a de conventionnel dans les partis politiques, parce que sous le même drapeau politique, il y a les opinions les plus opposées, et chacun au nom du même principe! Alors c'est venu si clair, si clair!... Généralement, ça ne m'intéressait pas parce que j'ai toujours senti là le cabotinage, mais j'étais mise en rapport à cause du gouverneur (sans paroles, il ne m'a rien dit, mais sans paroles, à cause de lui, j'ai touché l'atmosphère), et alors j'ai vu à quel point c'est vraiment une illusion – c'est tout à fait une illusion, la politique est une chose... au nom de même principe, les hommes font des choses
1. Élections locales qui se sont terminées par la déroute du Congrès et la victoire du DMK (un parti tamoul qui notamment voudrait l'autonomie de l'État de Madras).

 

absolument opposées! Au nom du même principe politique. Chacun est inquiet que ce soit son parti qui domine... et il m'a paru que cela n'avait absolument aucune importance! C'était seulement la qualité de la réceptivité des gens qui importait, et puis leur niveau de conscience. Et question de parti: n'importe quoi.
C'était une étude assez intéressante, et qui s'est faite sous l'auspice de cette nouvelle conscience, alors d'une façon assez générale et très claire, très claire. Et avec le sens d'un grand pouvoir. Cette Conscience contient un grand pouvoir. Et surtout, un pouvoir psychologique, c'est-à-dire une immunité à toute réaction venant du dehors. C'est intéressant... Toutes les angoisses, les frayeurs, les désirs, les convoitises, tout cela, c'était tout un monde que, volontairement, j'avais toujours tenu à l'écart parce qu'il ne m'intéressait pas, mais sous cet angle nouveau, on peut faire du travail.
(long silence)
Je t'ai raconté le miracle qui s'est produit? Tu ne le connais pas?... On va faire à Auroville une grande usine pour moudre le blé, mais c'est formidable (c'est moudre le blé pour toute l'Inde!), formidable. Des machines qui viennent je ne sais d'où, formidables aussi. Et on a choisi de débarquer à Pondichéry parce qu'il est plus facile d'aller de Pondichéry à Auroville que d'aller de Madras à Auroville. Seulement, quand le bateau est arrivé et qu'on a vu la quantité (et la taille) des caisses, on a eu une peur terrible: ce n'est pas possible. Et c'est une femme, P, qui a ici les chalands de débarquement. Elle avait refusé. Je lui ai fait dire que j'avais besoin d'elle et qu'il fallait qu'elle le fasse (parce qu'elle a prétendu qu'elle voulait me servir, alors j'en ai profité!), je lui ai dit: «J'ai besoin de vous, faites-le.» Elle a été obligée de le faire. Pendant deux jours, tout s'est bien passé, mais on avait gardé la plus grosse caisse pour la fin – une caisse de six tonnes, for-mi-da-ble –, personne ne savait comment faire. Il aurait fallu des grues énormes comme ils en ont à Madras, mais ils n'en ont pas ici: ils avaient deux pauvres petites grues qui toutes les deux ensemble ne pesaient pas six tonnes! (Mère rit) et ce sont elles qui devaient prendre la caisse du bateau et la mettre sur le chaland. Il n'y avait pas moyen de faire autrement, il n'y avait que ça. Alors on a attaché la caisse aux deux grues, puis on a commencé à lever... et puis les grues ont fait comme cela (geste d'affalement), et il y avait en dessous les gens – les gens qui s'occupaient du transbordement –, et alors tout le monde, y compris le capitaine du bateau, tout le monde était là

 

épouvanté. Ils ont dit: «Ça y est, c'est fini, c'est la catastrophe.» Les deux grues ont fait comme cela... et puis, tout d'un coup, elles se sont redressées. Personne n'a jamais su comment. Elles se sont redressées et elles ont transporté la caisse et c'était fini.
C'était tellement évidemment un miracle (le capitaine était comme cela, presque épouvanté, tout le monde). Et alors, ces caisses étaient destinées à un homme ici, M («Aurofood»), et la veille du débarquement, je lui avais envoyé un paquet de blessing [bénédictions], il avait ça sur lui. Alors il est allé voir le capitaine et il lui a dit (montrant le petit paquet) : «C'est ça, vous voyez, c'est ça qui a redressé les grues.»
Un homme très simple.
N'est-ce pas, c'était une constatation : il y avait une foule, il n'y avait pas de discussion possible; les deux grues étaient comme cela, penchées, on s'attendait à... Elles se sont redressées! (Mère rit)
Le capitaine a vu L et il lui a dit: «Est-ce que je ne pourrais pas avoir un de ces... (Mère rit) petits paquets!» Alors L est venu me voir. J'ai donné des paquets – quatre paquets – pour lui et ses hommes.
C'est la première fois... L m'a dit: j'ai vu des centaines de miracles, seulement celui-ci était tellement évident, et puis de dimensions si considérables (Mère rit) que personne ne pouvait nier!
C'est intéressant. Je dois dire qu'il y a eu une concentration de force vraiment, parce qu'on était en présence d'une impossibilité (considéré pratiquement, c'était une impossibilité). Alors il y a eu une concentration.
C'est amusant.
Et l'exactitude de la transmission, l'exactitude (ce qui augmente beaucoup le pouvoir), je la mets au crédit de cette Conscience. C'est cette Conscience qui a rendu le pouvoir beaucoup plus précis dans son action... La conscience du surhomme.
C'est intéressant.
Mais il ne faut pas le raconter, on a tout de suite l'air de vouloir se vanter, c'est dégoûtant! – ça peut aller à l'Agenda, mais...
Si seulement les hommes avaient confiance...
Oh!
C'est formidable ce que l'on pourrait faire...
Oui, c'est cela. N'est-ce pas, A m'a écrit (elle est secrétaire ici au

 

gouvernement), elle m'a écrit pour m'annoncer le résultat des élections (la défaite du Congrès), et ils étaient tous désespérés; alors j'ai vu, j'ai dit: «C'est absurde, ce sont eux qui attirent la catastrophe!» Je lui ai répondu qu'elle garde «une confiance inébranlable et tranquille...»
C'est pour cela que, dans le temps, on avait enseigné que «tout ce qui arrivait était l'effet de la Volonté du Divin.» La façon dont on l'avait dit était bornée (c'est toujours la même chose: la manière dont on dit les choses produit une restriction, ou une coloration, ou * c'est montré sous un certain angle: ça perd de sa vérité essentielle), mais je suis sûre que c'était pour l'effet psychologique qu'on l'avait dit... Le danger de cet enseignement est que les gens s'aplatissent et puis ne bougent plus, ils ne font plus rien – plus d'effort de progrès, plus d'effort pour faire du bon travail, ils sont comme cela: «Je n'ai plus rien à faire, c'est Dieu qui fait tout!» – C'est pour cela qu'on ne peut pas le dire de cette façon. Mais ça a un avantage, c'est celui de vous laisser absolument paisible. Et alors, j'insiste beaucoup pour que les gens aient cette paix-paix, tranquille – c'est tout à fait indispensable. J'ai vu (justement à l'aide de cette Conscience), j'ai vu la force de pouvoir qui agissait; et alors, quand l'instrument (c'est-à-dire l'individu ou le groupe) est tout à fait paisible et confiant comme cela, immobile vitalement et mentalement, ça passe sans se déformer – rien ne déforme –, et ça agit avec son plein pouvoir; dès qu'il y a une conscience humaine (ou mentale ou vitale, ou les deux à la fois) qui est agitée, ou qui questionne, qui a des préférences, ou qui croit savoir bien, ou... ça fait une espèce de tourbillon – et la Force perd les trois quarts de son pouvoir!
Alors il faut se servir d'un moyen ou d'un autre (les gens ne comprennent pas, ils comprennent toujours à moitié); moi, je passe mon temps à leur dire: «Soyez tranquilles, soyez tranquilles...» Mais évidemment, ils peuvent aussi devenir comme cela, inertes... On ne sait pas quoi faire.
Avec cette Conscience, j'ai eu cette expérience un matin, du pouvoir (le vrai pouvoir); alors en passant par la conscience tout à fait statique, immobile, paisible, il n'y a aucune déformation; et puis passant, éveillant le sens du pouvoir dans l'individu et la collaboration de la volonté individuelle. Si c'est (j'ai vu les deux en même temps), si c'est une conscience yoguique avec le calme et l'IMPERsonnalité (c'est-à-dire aucun désir et aucune préférence), alors c'est encore plus puissant, parce que c'est dirigé à un endroit précis au lieu de travailler comme cela d'une façon générale – c'est dirigé à un endroit précis, et l'action est multipliée; mais si, dans la

 

conscience à travers laquelle ça doit agir, il y a le moindre désir, la moindre préférence, ou le moindre recul... c'est tout gâché. Tout gâché, ça fait comme cela (geste trépidant), c'est fini. J'ai vu ça avec des exemples à l'appui; pas des exemples racontés, il n'y a rien de mental: c'est tout montré – c'est montré avec les vibrations. Et ça, c'est vraiment intéressant. C'est-à-dire que dans la conscience du surhomme, avec l'impersonnalisation complète (c'est-à-dire aucune préférence, aucun désir, aucun refus, rien, n'est-ce pas, on est comme cela: geste du Témoin immobile), il y aura la capacité de diriger sur un point précis le Pouvoir pour qu'il agisse, et alors, il sera multiplié dans la Matière. Une multiplication de pouvoir, c'est-à-dire une intensification de pouvoir dans la Matière.
Ça explique (c'est le corps qui apprend tout cela, il est vraiment très content), ça lui explique très clairement pourquoi il y a eu des individus et à quoi ça sert dans l'ensemble – mais il faut que ces individus perdent tout ce qui a été nécessaire pour les former; il faut qu'ils dépassent ça et qu'ils redeviennent divins. Alors – alors le résultat sera extraordinaire.
C'est très intéressant.
Ça a expliqué aussi l'usage – la raison d'être et l'usage, l'utilisation – des émotions: comment toutes ces choses qui dans leur état «incomplet» sont des... paraissent être des obstacles et des choses à éliminer, comment, dès que la conscience est clarifiée et que l'union est établie, que la séparation a disparu, toutes ces choses prennent leur place et leur pleine utilité... Je ne me souviens plus maintenant, mais ces jours-ci, j'ai eu un exemple ici si intéressant! je ne me souviens plus (c'est exprès, je ne me souviens de rien), mais d'un mouvement de la conscience ici (et maintenant le corps est très conscient de cette présence de la conscience du surhomme et il est très ouvert et très reconnaissant, et il est très conscient), eh bien, il a vu un mouvement... quelque chose qui ressemble à de la compassion, une compassion aiguë, mais avec l'émotion que le vital sent quand il a une compassion (c'est-à-dire, ce qu'ajoute le vital); il a vu cela et il a vu immédiatement l'effet produit et la réponse. C'était quelqu'un (je ne me souviens plus, c'est enlevé exprès), mais il s'agissait de quelque chose qui était arrivé à quelqu'un, et de la réaction de cette conscience du corps avec une sorte de pitié attendrie, et alors ça a décuplé le pouvoir – l'effet du pouvoir pour la guérison –, parce que c'était tout à fait impersonnel. C'était le Pouvoir qui se servait de ça (cette émotion) comme de moyen d'action.
C'est tout le temps, tout le temps: apprendre-apprendre-apprendre... Intéressant! (Mère rit)

 

Il y a aussi une perception tout à fait claire de la réaction individuelle; par exemple, comment la foi se manifeste dans les gens, dans les différents individus, la coloration qu'elle y prend, la quantité de (comment dire?) d'ignorance ou de mensonge qui s'ajoute, et la quantité qui reste pure; tout cela, tout le temps, tout le temps, un travail comme cela, tout le temps. Je trouve cela très intéressant.
Et puis commencer à comprendre pourquoi ça, c'est comme cela, et pourquoi ça, c'est comme cela...
Et cette Conscience a un grand pouvoir d'attraction. Il y a des gens qui viennent de partout maintenant, partout. L'autre jour (hier ou avant-hier, je ne sais pas), j'ai vu des Américains qui ont fondé un «groupe», je crois, ou une société pour l'union... (j'ai trouvé ça touchant) «l'union spirituelle des religions»! J'ai trouvé ça touchant. C'est une reconnaissance (riant) que les religions ne sont pas spirituelles! qu'il leur faut une union spirituelle. C'était très intéressant. De braves gens, oh! braves gens, et absolument une mentalité... pas primaire, mais... simpliste, et ça a pris cette forme. Ils sont venus dans l'Inde (parce qu'ils sont aussi en rapport avec World Union) et ils sont venus parce qu'ils voulaient me rencontrer. J'avais d'abord dit: oh! ce n'est pas du tout la peine. Et puis on m'a dit qu'ils étaient venus de là-bas pour cela, alors j'ai dit bon. De braves gens, tu sais, tout à fait Américains, braves gens. Mais ils ont trouvé une vérité très profonde, et ils ne le savent même pas! Ils ont dit: «L'union SPIRITUELLE des religions», ce qui est une déclaration que les religions n'ont pas de vie spirituelle! Ça, ils ne le savent pas.
C'est très-très actif; cette Conscience est très active.
Oui, j'ai une impression de solidité.
Oui! c'est cela, quelque chose de très solide.
C'est parce que c'est venu pour se matérialiser – ce n'est pas venu comme cela pour... (geste dans les nuages) : ça cherche des instruments.
J'espère beaucoup dans les petits enfants.
Il y en a qui sont délicieux... A.F. est délicieux. Et il y en a un autre, A.P.: il n'est pas né ici, il est né en Allemagne, il va avoir un an dans quelques jours, je vais le voir. Mais je l'ai vu déjà: remarquable. Et si réceptifs! Ce sont des enfants qui, à un an, en ont au moins trois ou quatre des enfants ordinaires, de conscience. Alors il y a de l'espoir.
Mais ils sont plus sensibles que les parents! Alors les parents sont avec moi dans une certaine relation, et eux sont là à observer,

 

à se demander comment ça se fait – à mon égard, ils [les parents] sont un peu craintifs, alors je suis obligée de voiler, de garder. Avec les gens, ils en prennent, ils en laissent (ils en prennent très peu), ça n'a pas d'importance, mais avec eux [les enfants], il faut faire attention parce que le corps est trop faible. Ils sont beaucoup plus réceptifs que les parents, et c'est un peu trop pour le corps. Mais ils sont bien intéressants.
Il y a quelques jours, A.F. était ici; il était venu avec F et il y avait son père qui attendait dehors et qui devait venir, et F m'a dit: je vais aller le chercher. Alors il y avait le petit qui était avec F; elle l'a laissé pour s'en aller, elle a fait trois pas vers la porte; il s'est senti tout seul et il allait se précipiter vers elle; et alors je l'ai regardé – il s'est détendu et puis il s'est arrêté. C'était remarquable: pas un mot, je n'ai pas dit un mot, simplement je l'ai regardé – il s'est détendu. Il se précipitait, il était déjà là, alors je l'ai regardé – c'est comme si tout se détendait.
À ce point-là!... Pas un mot, rien1.
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