24 juillet 1971

Ce n’est pas encore fini (geste de tiraillement)... Et toi?

Je ne sais pas, douce Mère.

Comment ça va?

Je ne sais pas... ça va.

(Mère rit)

Tu dois savoir mieux que moi!

Je te dis: on n’est plus là, on n’est pas encore là... Alors c’est idiot. Le corps est de plus en plus conscient, et il est conscient des vieilles habitudes qui tirent en arrière, et il est conscient des nouvelles possibilités qui sont là, qui veulent... Il n’y a qu’un mouvement à faire, un mouvement d’adhésion, et puis... tout irait bien – merveilleusement bien. Et la vieille chose, c’est comme un vieux mur qui se démolit. Voilà. Alors c’est une situation tout à fait ridicule.

Le corps sent qu’il n’est plus là: cela n’a plus de réalité pour lui, mais il n’est pas encore LÀ. Alors il est comme cela (geste d’oscillation entre deux). Il aspire. Il a appris à invoquer le Divin tout le temps, tout le temps, tout le temps, quoi qu’il fasse: qu’il y ait des gens, qu’il parle, qu’il ne parle pas; quoi que ce soit qu’il fasse, c’est une constante invocation. Comme cela, ça va. Mais... ce n’est pas encore positif. (Mère tousse) Et ce rhume, il semble s’en aller et il revient. Ce n’est pas un rhume ordinaire.

Mais dès que j’entre dans le silence profond, alors, pour celui qui est réceptif, ça peut être très utile. Dès que j’entre dans le silence profond, la Présence devient concrète, évidente. Alors c’est utile. Dès que je parle, je suis... (geste d’émiettement).

Alors je t’offre ça, à moins que tu n’aies quelque chose à dire...

(méditation)

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