19 août 1972

(Mère a l’air très pâle. Elle vient de voir 175 personnes.)

Qu’est-ce que tu as à dire?

Et toi, douce Mère? Tu dis quelque chose?

Je viens de voir plus de cent personnes.

Oui, tu es fatiguée un peu.

Ce n’est pas fatiguée, c’est... abrutie, n’est-ce pas. Je ne dis rien.

Mais si tu as quelque chose à demander?

Tu devrais te reposer un peu, douce Mère.

Je me reposerai. Mais demande-moi si tu as quelque chose?

J’ai l’impression que je m’y prends mal dans mon mouvement intérieur. Je m’y prends mal, pas de la bonne façon.

Ah!... Tu es trop actif.

Si tu étais... De plus en plus, j’ai l’impression qu’à moins qu’on ne fasse comme cela (Mère ouvre ses mains vers le haut dans un geste d’abandon) et qu’on laisse, avec une foi INTENSE dans la Grâce divine, autrement... impossible.

Comme ça (même geste[1]).

(Mère plonge
puis ouvre ses yeux immenses et regarde Satprem.
La contemplation continue les yeux ouverts,
sans un battement)

@

[1]. Il existe un enregistrement de cette conversation.

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