6 décembre 1972

(Dans la nuit du 5 au 6, un violent cyclone a ravagé Pondichéry. À Nandanam, au milieu du jardin dévasté, un hibiscus blanc est sorti. Satprem pose la fleur sur les genoux de Mère.)

Dans le cyclone, une fleur de «Grâce» est sortie, douce Mère.

(silence)

(On entend les bruits de hache de ceux qui coupent les branches cassées du grand flamboyant aux fleurs jaunes, appelé «service», au-dessus du tombeau de Sri Aurobindo.)

L’arbre qui me donnait toutes mes fleurs de «transformation» (chez Satprem) est parti. Et l’arbre de «service» aussi: il y a des branches arrachées.

D’habitude, ça ne passait pas ici...

La conscience doit être descendue beaucoup... beaucoup.

(silence)

Des choses curieuses: la conscience est plus claire et plus vaste qu’elle n’a jamais été – une vision vaste-vaste... et précise: je sais des choses qui se passent (sans penser: ça vient comme ça). Mais ab-so-lu-ment pas de mémoire. Je ne sais pas – une demi-heure après, je ne sais pas ce que j’ai fait. Absolument pas.

(silence)

La conscience de la Présence – de la Présence partout, en tout...

(Mère plonge
puis revient et nous donne la fleur de «Grâce»)

Mon petit...

Je voudrais la Grâce d’être exclusivement à toi[1].

@

[1]. Il existe un enregistrement de cette conversation.

Hosted by uCoz