19 février 1972

(Mère reste longtemps à regarder le disciple.)

Tu vois quelque chose?

(Mère plonge pendant une demi-heure)

No inclination to speak unless you put questions... [pas envie de parler à moins que tu ne poses des questions].

Est-ce que je m’approche un peu?

Oh! c’est bien, mon petit. Ça...

(Mère prend les mains du disciple long silence)

La dernière fois, j’ai eu l’impression que le vieil homme en toi s’était réveillé pour être transformé – mais ça, il n’y a que toi qui peux savoir si... C’était mon impression parce que c’était tout à fait un autre homme que celui que je connais maintenant – il n’y a que toi qui peux me dire si, en effet, il s’est transformé ou s’il est parti.

Je ne sais pas. Je crois qu il essaye de se transformer.

Oui, c’était mon impression. Mais maintenant, j’ai l’impression que cette division n’existe plus. Quand je te vois... J’étais là (dans le disciple), j’ai l’impression que la division n’existe plus – ce n’est que toi qui peux me dire si, à d’autres moments, elle revient.

Tel que tu es maintenant près de moi, ça va très bien – ça va très bien, c’est smooth [ça coule], je ne sais pas comment dire, «smooth»... Je n’ai pas l’impression de luttes, de conflits, de difficultés, pas du tout – alors est-ce moi qui ne vois pas ou...

Non-non! Non, douce Mère, tu vois sûrement!

Tu comprends, la Présence est toujours là; les gens viennent comme faire des voiles, des difficultés, mais quand tu es là (geste immuable), ça ne vient pas: c’est tranquille, c’est... Tu comprends: Il est là. Alors, pour moi, c’est le signe que ça va bien.

(Mère plonge)

Tout ce que je vois est très bien – très proche. Très proche.

Tu comprends... (comment dire?... comment expliquer?...) Quand il n’y a personne, c’est une existence éternelle, lumineuse; les gens viennent, ce sont des problèmes, des difficultés qui viennent. Eh bien, quand tu es là – quand tu es là, même quand je tiens tes mains comme cela – , c’est cette même Tranquillité. Une paix lumineuse et qui... va vers la Joie, tu comprends.

C’est bien, mon petit, c’est bien.

Ça va bien. Moi, je dis: ça va bien.

(le disciple pose son front sur les genoux de Mère)

Nous sommes quel jour?

Nous sommes samedi.

Alors c’est dans deux jours, le 21.

Oui, douce Mère.

Je ne vous vois plus!

Non, douce Mère... Bonne fête, douce Mère!

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