17 juin 1972

(Mère donne à Sujata et à Satprem une guirlande de «patience».)

Il en faut beaucoup-beaucoup-beaucoup.

Oui!

Les signes sont de plus en plus évidents, mais il faut une pa-tien-ce!

Le moindre faux mouvement produit immédiatement un malaise effroyable. La chose la plus insignifiante.

La vie n’est tolerable que comme cela (Mère ouvre les mains vers le haut).

Et le corps – le corps lui-même – se sent comme un petit bébé qui se roule dans les bras du Seigneur. Voilà. Et s’il sort de cette attitude seulement pour quelques secondes, il sent que c’est comme la mort – la dissolution. Voilà.

Les heures les plus courtes sont celles de la nuit, de 8h30 à 6h du matin – je ne dors pas, mais[1]... (geste immense, silencieux).

Alors ça va.

(silence)

Et toi, qu’est-ce que tu as à dire?

Je voudrais bien que tous les recoins de mon être s’ouvrent.

Mon petit, c’est: patience-patience-patience-patience...

(Mère plonge en tenant les mains du disciple)

Tu sens?

Oui, douce Mère.

Une fois que j’entre dans cette conscience-là, c’est très difficile d’en sortir.

* * *

(Au moment de partir, Mère tend au disciple une note qu’elle vient d’écrire:)

Sri Aurobindo is an emanation of the Supreme who came on earth to announce the manifestation of a new race and the new world, the Supramental. Let us prepare for it in all sincerity and eagerness[2].

@

[1]. Il existe un enregistrement du début de cette conversation. La suite n’a pas été conservée.

[2]. «Sri Aurobindo est une émanation du Suprême qui est venue sur terre pour annoncer la manifestation d’une nouvelle race, d’un nouveau monde, le Supramental. Préparons-nous à cette manifestation en toute sincérité et avec ardeur.»

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