16 septembre 1972

Tiens, voilà une «Grâce» – pour les deux.

(Mère donne un hibiscus blanc)

J’ai une question matérielle... C’est une pensée qui m’est venue et je voudrais savoir ce qu’il en est. Il y a deux ou trois ans, j’avais envoyé en Europe mon livre, «Le Sannyasin»; c’était à P.L. que je l’avais confié pour essayer de le faire publier en Europe. Maintenant, c’est «Auropress» qui s’en occupe. Mais quand je l’avais envoyé en Europe, P.L. m’avait demandé: «Quelles sont vos conditions?» J’avais écrit à P.L. ce qui m’était venu: «Ce livre appartient à l’Inde, c’est à l’Inde que je le dois, et s’il doit y avoir quelque bénéfice, c’est à l’Inde que cet argent appartient.» Maintenant, en Europe, on n’en a pas voulu et c’est Auropress qui s’en occupe. Alors se posait la question des finances: savoir où irait cet argent. J’avais dit naturellement: «Tout cet argent doit aller à Mère, cela appartient à Mère.» Puis, après, encore une fois cette ancienne pensée m’est revenue: «Ce livre doit aller à l’Inde, les bénéfices de ce livre appartiennent à l’Inde.» Alors je voudrais savoir si cette idée a une raison d’être quelconque, ou bien si je dois laisser comme l’on fait d’habitude, c’est-à-dire que tout l’argent du livre devra te revenir?

(silence)

Bien entendu, je ne fais pas de différence entre l’Inde et toi...

Oui, oui! C’est ce que je pensais (rires).

C’est évident. Et je suis tout à fait persuadé que l’argent sera beaucoup mieux utilisé par toi que par les gens du gouvernement.

Oh! oui!

C’est sûr. Mais enfin, comme cette pensée m’était venue, je voulais te la soumettre.

Ah! moi, je ne peux pas dire, mais il me semble que... je suis le meilleur représentant[1]!

Oui, douce Mère, sans aucun doute!

(silence)

Comment est P.L.?

Pas de nouvelles.

(Mère entre en contemplation)

@

[1]. Cet argent ira simplement dans les poches de celui qui dirigeait «Auropress». De tous les côtés ils volaient, c’est effrayant.

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