21 mars 1973

Qu’est-ce qu’il y a?

Je t’ai vue cette nuit.

(D’un ton ravi) Aah!

C’est curieux: j’essayais d’imaginer – ou d’inventer ou de fabriquer – un nouveau lit pour toi, comme si le tien n’était pas confortable. Un lit qui te donne une position un peu... oui, un peu plus confortable. Je ne sais pas ce que ça veut dire!

Moi, je sais. C’est très bien! (rires) Ça, c’est très bien.

(silence)

Quelle heure est-il?... Qu’est-ce que tu veux[1]?

Ce que tu veux.

Non!... (riant) Je suis à ta disposition! Tu n’as rien à dire?

Je remarque que je deviens très sensible. Dès qu’il y a un dérangement dans l’atmosphère, j’attrape des coups.

Oh! moi aussi! Mais au point que ça me rend malade.

Oui, c’est ennuyeux, ça. Mais il doit y avoir une guérison radicale, je veux dire quelque chose qui vous mette tout à fait à l’abri. Ce serait...

Moi, ma solution, c’est de me blottir matériellement dans le Divin. Mais c’est difficile. C’est... On peut le faire, mais tout ça (geste qui traverse l’atmosphère dans tous les sens), ça vient tout le temps déranger.

(Mère plonge en tenant les mains du disciple)

@

[1]. Mère entend le silence contemplatif, naturellement.

Hosted by uCoz